Tennis. Coupe Davis - Yannick Noah a-t-il puni Julien Benneteau ?
Par Tennis Actu le 24/01/2018 à 10:09
Une sanction à peine voilée... ! Yannick Noah a retenu mardi cinq des six joueurs présents sur la dernière finale de la Coupe Davis contre la Belgique (3-2 à Lille) pour affronter les Pays-Bas, lors du premier tour de l’édition 2018 qui se tiendra à Albertville (Tsonga, Pouille, Gasquet, Herbert, Mahut). Le seul qui manque à l’appel est Julien Benneteau, 36 ans, qui vient pourtant de confirmer son énorme Rolex Paris Masters de Bercy 2017, en atteignant le 3e tour de l’Open d’Australie après avoir de nouveau battu David Goffin (7e).
Vidéo - Coupe Davis 2017 - L'équipe de France de Noah avec Benneteau
Seulement, le Bressan a eu la franchise de s’exprimer récemment dans L’Equipe, une interview parue dans le journal du 16 janvier dernier où il y confiait la douleur ressentie quand son capitaine lui a annoncé le mercredi avant la finale qu’il ne jouerait pas le double contre les Belges… trois jours après avoir tenu le même discours à Pierre-Hugues Herbert avant de se raviser ! Dans sa confession, Julien Benneteau a mis en cause le manque de tact de Noah dans son management, la violence de son volte-face et le comportement de l’habituel partenaire de double de Nicolas Mahut. Difficile de ne pas imaginer une corrélation entre ses propos et son exclusion.
Yannick Noah : "J'ai lu son article à Julien Benneteau dans L'Equipe"
Dans un premier temps, lors d’une conférence téléphonique tenue ce mardi après-midi, Yannick Noah a tenté de noyer le poisson : "Non, ce n’est pas vraiment à cause de ça. J’ai lu son article. Les gens ont dû aimer. On a vu qu’il y avait du sentiment chez les joueurs." Relancé sur le sujet, le capitaine a fini par concéder : "Ce qui est dans le vestiaire doit rester dans le vestiaire." Remarque étonnante alors qu’il avait lui-même, à Lille et juste après le succès, expliqué ce qui s’était passé en interne lors des derniers jours du stage afin de justifier ses choix. Le capitaine aurait aussi pu apprécier le caractère de Julien Benneteau alors qu’il peste parfois contre le manque de cran de certains joueurs tricolores. Il n'en a rien été.
Julien Benneteau et Pierre-Hugues Herbert, la discorde ?
Il est évident que les retrouvailles entre Pierre-Hugues Herbert et Julien Benneteau, qui se sont expliqués depuis, auraient pu causer un léger malaise au sein du groupe. Il est encore plus évident que l’équipe de France aura, à l’avenir, bien plus besoin de l’Alsacien (26 ans) que du Bressan, lequel pourrait stopper sa carrière lors du prochain Wimbledon. Voilà pourquoi, pour la dernière année de capitanat de Yannick Noah, Julien Benneteau était une victime toute trouvée et assez facile à écarter. Une double victime même après l’épisode lillois. Pas très classe mais pas si étonnant dans ce milieu où les suiveurs se font plus facilement leur place que les râleurs. Et dans un groupe où l'harmonie n'est pas toujours aussi idyllique que les joueurs veulent bien le dire...