Tennis. Coupe Davis - Le cyclisme triomphe du tennis en Guadeloupe
Par Clémence LACOUR le 08/04/2016 à 13:59
Vidéo - Quand le vélodrome de Guadeloupe se transforme en tennis
Que faire des sentiers de la gloire ? C'est la question qui se pose pour la terre battue de Guadeloupe sur laquelle s'est déroulée la Coupe Davis. 426 tonnes de terre avaient fait le voyage depuis la métropole et des travaux pharaoniques avaient été entrepris pour transformer une antre du vélo en temple du tennis. La conservation du court central avait été évoquée, nous apprend France-Antilles, mais elle n'est plus d'actualité. Finalement, seuls les deux courts qui ont servi aux entraînements survivront à la compétition et la bicyclette va pouvoir retrouver ses droits à Baie-Mahault.
La petite balle jaune ne fera pas de vélo
L'heure du glas a donc sonné pour le Central de Baie-Mahault après son heure de gloire, la petite reine ayant en effet fini par triompher de la brillante mais éphémère petite balle jaune. "Le court central était de toute manière irrécupérable. On ne peut pas le démonter. Quand on a compacté de la terre battue, tu ne peux pas la récupérer et en faire un autre court ailleurs. C'est comme si on avait construit une dalle en béton. Une fois que c'est fait, on ne peut plus la déplacer. Nous avons récupéré tout ce que nous pouvions comme les bâches et les bordures. En plus, nous ne pouvons pas le garder à l'intérieur du vélodrome." explique le président de la commission santé et sport au conseil régional. Effectivement, qui dit vélodrome dit cyclistes jouer au tennis au milieu ? Autant mettre un chien dans un jeu de quilles... Que se passerait-il si une balle venait à dire bonjour à une roue de vélo ? Rien de bon, il faut l'avouer.
Des terrains à garder et à entretenir
Finalement, les courts annexes, ceux qui ont été dans l'ombre de l'événement, auront plus de chance : "Nous allons tout mettre en oeuvre pour les préserver. Sachant que c'est un équipement qui demande un entretien particulier. De plus, ce sont des courts éphémères car en terre battue. Nous avons envisagé un entretien par des jeunes qui seront formés avec l'aide du prestataire qui les a construits. Les terrains seront mis à la disposition d'un club de tennis." assure l'élu, qui poursuit : "Ceux qui veulent jouer sur la terre battue pourront le faire, poursuit-il. Un club se chargera de la programmation de l'utilisation avec un employé du vélodrome pour l'accès. Et s'inquiétera de la bonne marche. Un règlement sera mis en place. N'importe quelle association de tennis pourra en faire la demande. Les jeunes pourront venir découvrir cette surface." France-Antilles rapporte que des discussions seront engagées entre la collectivité régionale et la Ligue Guadeloupéenne de tennis afin de régler tous les détails. L'entretien de cette surface délicate qu'est la terre battue demandera bien sûr une formation particulière pour les jeunes qui en auront la charge : "Ils iront certainement en stage avec les équipes de Roland-Garros pour devenir de vrais techniciens aptes à entretenir un court en terre battue. Ça peut faire l'objet de contrat d'avenir et déboucher par la suite sur un vrai métier." conclut Dominique Théophile.