Coupe Davis - Wawrinka refroidit Tsonga et la France

Incisif et plus solide que son adversaire, Stan Wawrinka a dompté Jo-Wilfried Tsonga en quatre manches (6-1, 3-6, 6-3, 6-2) pour offrir le premier point à la Suisse en finale de Coupe Davis. Gaël Monfils a désormais pour mission d'égaliser pour la France, lui qui va affronter Roger Federer.

Avantage Suisse. Portés par un Stan Wawrinka monstrueux côté revers, les Helvètes ont remporté le premier point face à la France en finale de Coupe Davis avec la victoire du Vaudois sur Jo-Wilfried Tsonga (6-1, 3-6, 6-3, 6-2 en 2h24). Le record de spectateurs (27200, lors de la finale Espagne-USA à Séville en 2004) présents lors d'un match officiel de tennis a été battu dès ce vendredi (27432) mais après le premier simple, l'ambiance s'est refroidie d'un coup au Stade Pierre-Mauroy puisque Gaël Monfils va défier Roger Federer avec une pression supplémentaire sur les épaules.

La victoire de Wawrinka est somme toute logique alors que tous ses précédents affrontements (Ndlr : "Jo" menait 3-2 avant le match de vendredi) avec Tsonga étaient allés au maximum du format possible. Cette fois-ci, le public nordiste n'a vu que quatre manches, "la faute" à un Wawrinka globalement un ton au-dessus et un Tsonga qui n'a pu se libérer lors de ce match inaugural de la finale de Coupe Davis cuvée 2014.

Stan The Man était de sortie

On s'attendait à une ambiance de dingue pour l'ouverture de cette affiche de rêve mais le scénario du match n'a pas permis aux spectateurs de se transcender. Il a ainsi fallu attendre une heure et quarante-trois minutes pour que le ton monte de plusieurs crans et que l'on vive le premier vrombissement de Pierre-Mauroy. Wawrinka et Tsonga ne se sont jamais vraiment "accordés" pour leur sixième duel en carrière. Impérial en revers et capable de sortir des premières balles au bon moment, le Suisse a survolé la première manche (6-1 en 26 minutes). Malgré ce début de match idéal, il a craqué sur son service à 1-2 dans le second set pour permettre à Tsonga d'enfin montrer le bout de son nez. Transformé en punching-ball dans le premier set, le Manceau a retrouvé des couleurs pour égaliser à un set partout (1-6, 6-3) mais au final, c'est surtout Wawrinka qui a piqué du nez.

La suite du match montre bien que Wawrinka était le patron ce vendredi. Le quatrième joueur mondial n'a pas eu à sauver de balle de break dans le troisième puis le quatrième set. Contrairement à ceux que certains pouvaient penser, il n'a pas été englouti – bien au contraire - par sa défaite crève-cœur contre Roger Federer en demi-finales du Masters de Londres malgré quatre balles de match. Un décalage coup droit manqué par Tsonga lui a permis de faire le break à 3-2 dans le troisième set alors que la quatrième et dernière manche a ressemblé fortement à un cavalier seul. Wawrinka le point faible de la Suisse ? Que nenni. Le Vaudois a répondu présent, contrairement à un Tsonga pas assez libéré. Le public tricolore espère que Gaël Monfils saura se sublimer face à Roger Federer, dans l'inconnu avec ses problèmes de dos.