Tennis. Interclubs Pro A (F) - La 7e merveille du Tennis Club de Paris
Par Jules HÉRODE le 29/12/2019 à 09:51
Les filles du TC Paris n’étaient pas en terre inconnue à Talence cette année. Mais pour conserver leur titre et décrocher le doublé synonyme de septième titre de l'histoire, elles ont découvert un territoire inconnu. A l’issue des quatre simples (3-1), il a fallu retourner dans leur vestiaire pour échafauder le plan de bataille pour les deux doubles décisifs. Cette génération dorée n’avait jamais connu cette situation lors des trois dernières finales.
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En décembre 2014, à Sarcelles, la messe avait été dite après les simples. Suspense éteint aussi deux ans plus tard à Lannion, face à Grenoble. Quant à la finale de l’an passé, elle n’avait satisfait personne. Décrocher le titre en ne lâchant que dix-sept jeux ne pouvait contenter des guerrières comme Pauline, Mandy, Stefie ou Tatjana. Elles voulaient de la bagarre. Elles ont été servies.
Samedi, l’ASPTT Metz avait envoyé la grosse armada. Sur le papier, les Russes Ekaterina Alexandrova (42e à la WTA) et Natalia Vikhlyantseva (113e) étaient supposées supérieures à leur adversaire. Mais dans une fourchette WTA 100-150, le classement importe peu. C’est la motivation et l’esprit d’équipe qui font la différence. On a l’impression que les « técépistes » ont tout aimé dans cette finale : l’horaire matinal – « j’avais mis le réveil à 6 heures », révélait Mandy Minella, programmée à 9h30 en tant que numéro 4 – l’adversité, donc, mais aussi l’atmosphère, bruyante. Garder sa concentration quand la trompette des supporters du TC Quimperlé résonne quand vous lancez votre balle de service n’est pas chose aisée.
« Jouer en même temps que les garçons, c’est quand même mieux. L’ambiance était super », savourait Tatjana Maria. Pauline Parmentier, elle, a parfois maudit le souffleur breton. Mais seule Jeanne Clérin a entendu ses punch-line. « Il fallait flouter dans les sous-titrages, se marrait Pau-Pau, Comme à Lannion, elle aurait pu apporter le point du bonheur. Mais la Russe Ekaterina Alexandrova a su redonner de la vie à son équipe lorraine.
Avec la nouvelle formule, les doubles ne se jouaient pas en même temps. Choisie pour disputer le double 1 – placé en deuxième position -, Amandine Hesse s’est donc rongée les ongles au bord du court. Elle avait sûrement envie de participer à la fête mais, d’un autre côté, elle aurait bien aimé que ses copines Stefanie et Mandy bouclent l’affaire. « On avait d’autres options mais on savait qu’elles étaient fortes », précisait Jeanne Clérin. Une alliance suisso/luxembourgeoise, c’est du béton. Un véritable coffre-fort. Le capitaine messin avait sorti Alexandra Cadantu du banc pour épauler Kazartina Piter. Mais la Roumaine et la Polonaise ont rapidement égaré les codes d’accès.
« On est une équipe rodée, on fait toujours des bons doubles », disait Stefanie Voegele. La cohésion, la connaissance de l’autre : autant d’éléments qui ont mené les filles du TCP à la victoire (6-4, 7-6). Le court était alors envahi par grande famille du TCP. On notait même la présence d’une poussette. Celle qui abritait le bébé d’Olivia Sanchez, laquelle figurait sur la photo de famille du premier des quatre titres de cette génération, fin 2014. Le TCP, un club pour la vie…
« C’est tellement fluide entre tout le monde. Il y a un truc vraiment fort, analyse Jeanne Clérin. C’est une belle génération, une belle série. On en profite, on sait que ça ne sera pas comme ça tous les ans. » Mais tant que l’envie sera là… « On est une bande de copines qui à chaque fois se régale de partir en week-end en mini-bus », résume Pauline Parmentier.
L’an prochain, il y aura un triplé à aller chercher. Toujours à Talence. Si les anciennes peuvent encore être de la partie, les jeunes sont prêtes à reprendre le flambeau. Durant toute cette campagne, elles ont ouvert les yeux et compris pourquoi ce TCP était insubmersible.
LA FEUILLE DE MATCH
Simples : Mandy Minella (TCP/n°6) b. Katarzina Piter (n°15) 6-3, 6-3 ; Tatjana Maria (TCP/n°5) b. Natalia Vikhlyantseva (n°6) 6-4, 7-6 ; Stefanie Voegele (TCP/n°6) b. Ysaline Bonaventure (n°6) 4-6, 6-1, 10-6 ; Ekaterina Alexandrova (n°2) b. Pauline Parmentier (TCP/n°5) 7-6, 1-6, 10-4.
Double : Stefanie Voegele/Mandy Minella (TCP) b. Alexandra Cadantu/Katarzina Piter 6-2, 7-6.
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LE CHIFFRE DU JOUR : 7
Le TCP a décroché le septième titre de son histoire. Mais surtout le quatrième en six ans.
LA PHRASE DU JOUR
« Si j’avais le choix entre jouer sur le circuit toute l’année et en match par équipes avec le TCP, je choisirais les matches par équipes. » : de Mandy Minella
ECHOS
Cette finale a offert deux « bêtisiers » de fin d’année. D’abord une chute de Pauline Parmentier, qui a inexplicablement perdu l’équilibre après un coup droit. Et puis un raté de Mandy Minella le nez sur le filet. « J’ai fait le coup de l’année en honte, se marrait Mandy. Je voulais smasher mais j’ai vu que le filet était trop proche, j’ai eu peur de le toucher avec ma raquette. J’avais la main qui tremblait et j’ai raté la balle ! »
Tatjana Maria, Stefanie Voegele et Amandine Hesse auraient adoré soulever la coupe lors de la cérémonie. Mais elles devaient attraper le dernier avion avant de rallier Dubaï pour un WTA doté de 100 000 $. Il y aura sûrement plus de soleil dans les Emirats mais moins de chaleur dans les cœurs !
Elles sont passées dans le journal de Claire Chazal, pardon dans le journal de Julien Benedetto. Le titre des « técépistes » a été relayé dans le journal de France 2 de lundi matin. Le membre du TCP aimerait connaître la même joie avec les plus de 35 ans.
Bravo @TennisClubParis et @VillaPrimroseBx #interclubsfft #ProAtennis @fft @TennisActu ðŸ‘ðŸ†ðŸŽ¾ pic.twitter.com/fHweO7pgt6
— julien benedetto (@julienbenedetto) December 9, 2019