ITW - Monfils : "J'arrive à mieux gérer mes émotions"

 

Gaël Monfils s'est montré bien trop solide pour son compatriote Richard Gasquet au troisième tour de l'US Open. Satisfait de sa performance, le Français ne s'enflamme pas et s'attend à un gros combat contre Grigor Dimitrov au prochain tour.

 

Gaël, vous étiez simplement trop fort pour Richard...

Je pense que j'ai bien joué. J'ai fait un match solide du fond du court, je me sentais bien. Le match a débuté sur une grosse cadence en fond de court et après, je pense que j'étais mieux physiquement que lui, ce qui m'a permis de gagner un peu plus facilement à la fin.

 

Avez-vous senti le danger dans ce match ?

Tout le temps. Il faut toujours rester sur ces gardes. J'ai breaké d'entrée, il m'a breaké derrière. J'ai mis du temps à le rebreaker, j'ai eu des opportunités au début du deuxième set etc. Il faut toujours rester vigilant.

 

C'est votre quatrième huitième de finale ici, le premier depuis quatre ans. Cela fait du bien ?

Je ne connaissais pas cette statistique. Franchement, je suis content, c'est tout.

 

Il y a eu un excès d'humidité sur le court avec la pluie ?

Il faisait vachement humide et les terrains étaient un peu plus glissants. La pluie a rendu la ligne de fond de court un peu plus glissante. J'hésitais à demander d'attendre un peu avant de jouer ou alors à d'essuyer le court mais bon, on ne va pas en faire tout un drame.

 

Cela fait longtemps que vous vous sentez aussi bien sur le court ?

Oui franchement depuis que je suis revenu après ma blessure (au genou droit) et que je suis sorti des 100 il y a un an, un an et demi, je me sens bien. J'essaye de faire des choses simples. Il faut prendre les opportunités. Cet été, je n'étais pas loin (Ndlr : contre Djokovic à Toronto puis Federer à Cincinnati) et il faut que j'arrive à me recréer des opportunités. Pour l'instant, je dois me concentrer sur mon huitième de finale.

 

Dans quel état d'esprit êtes-vous pour cet US Open ?

Je me sens bien, j'ai envie de bien jouer et de passer le plus de tours possibles. Après, on verra bien ce qu'il va se passer.

 

Le relâchement explique-t-il vos bonnes performances ?

Oui cela m'aide forcément. Quand je suis bien relâché comme en ce moment, j'arrive à mieux gérer mes émotions et à bien jouer au tennis. J'espère que cela va continuer comme ça.

 

Vous êtes un peu chez vous ici avec le public qui scande votre nom....

Cela fait toujours plaisir d'être très soutenu. C'est sympa, cela fait du bien et cela va beaucoup m'aider pour la suite.

 

Il faut trouver le bon équilibre entre le show et bien analyser le jeu...

Franchement, je reste moi-même. Il se passera ce qu'il doit se passer. Je ne me dis jamais de ne pas faire le show ou être calme. Chaque jour est différent, je prends le moment comme il vient. Parfois on peut être agressif très vite, parfois il faut attendre une heure etc... Il faut être le plus simple possible dans sa tête.

 

Parlez-nous de votre huitième de finale à venir contre Grigor Dimitrov...

Cela va être très dur. C'est la première fois que je le rejoue depuis qu'il est dans le top ten. Je me suis entrainé avec lui récemment. Il a vachement progressé dans tous les domaines. Il frappe plus fort, il est plus précis, il sert mieux. Je m'attends à un match physique car il a des coups lourds et il frappe fort dans la durée.

 

Roger Rasheed vous a entraîné et il est désormais avec Dimitrov. C'est un désavantage pour vous dans le sens où il va pouvoir donner des conseils à Grigor ?

C'est sûr qu'il (Roger Rasheed) me connaît très bien car il m'a entraîné longtemps (Ndlr : trois ans). Après, sur le terrain, c'est toujours différent. En plus, j'ai une carte en plus à jouer car on ne sait jamais ce qu'il va arriver avec moi (sourire).

 

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu.