Open d'Australie - Mathieu : "Sans preuve c'est bidon"

 

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Après son premier tour à l'Open d'Australie, Paul-Henri Mathieu est revenu sur sa défaite et également sur l'affaire qui fait couler de l'encre et user de la saliive à Melbourne : l'affaire des matchs truqués.

 

PHM que pensez-vous de votre match ? 

 C’était difficile. Je n’arrivais pas à me préparer parce que je suis tombé malade depuis Jeudi, j’étais sous antibiotiques depuis 4 jours. Je n’avais pas trop de jus. Cela allait un peu mieux ce matin. J’avais une heure d’autonomie et après c’est devenu compliqué. Lui, il a bien joué. Avec le manque d’énergie physique, je n’avais aucune chance. C’était mission impossible.

 

 C’est forcément de la déception de voir que l’on n’est pas capable d’être à 100% ? 

 C’est dommage de bien se préparer depuis de le début de l’année et 3 jours avant le tournoi de chopper un truc c’est frustrant. 

 C’est un virus ? Un rhume ? 

 Je pense que j’ai dû chopper un virus avec le changement de température des derniers jours j’ai dû alléger mon entraînement. Je n’ai pas joué un jour sur deux. En jouant seulement 3/4 d’heures les derniers jours. C’était compliqué.

 

Tu as dit que cela serait sûrement ta dernière année en 2016. Y as-tu pensé ?

 Non. Cela était peut-être mon dernier Open d’Australie mais je ne vais pas me dire avant le match que cela sera le dernier. Je ne suis pas du genre à faire une tournée d’adieux.

 

Il y a une affaire sur les matchs truqués sortie par la BBC en avez-vous entendu parler ? Pensez-vous que c’est un fléau dans le tennis ?

 J’en ai entendu parler comme vous, je pense. J’en avais jamais entendu parler. Je ne sais pas quoi dire. Ont-ils des preuves ? Non ? C’est facile d’accuser qu’il y a des trucages alors, comme dans tous les sports. 

 On en parle beaucoup des matchs truqués dans le tennis. Avez-vous déjà été témoin de choses ? 

 Non, non. A part me faire insulter toutes les semaines sur les réseaux sociaux en me disant que je devais arrêter le tennis, que j’étais un bon-à-rien, que je gagne ou que je perde d'ailleurs. Les parieurs s’acharnent sur nous après chaque match. A part ça, je n’ai jamais été approché. 

 

 Avec la mafia russe et sicillienne, on ne tombe pas de l’armoire n’est-ce pas ? 

 Non on ne tombe pas de l’armoire. Aujourd’hui ceux qui ont été soupçonnés d’avoir vendu des matchs ont été suspendus. Cela s’arrête là. Si des joueurs trichent, ils vont être suspendus. 

 

 Est-ce une non news ?

 C’est surprenant de jeter de l’huile sur le feu et de ne pas donner de nom. A quoi ça sert ? S’il y a des preuves, autant donner des noms pour que les joueurs soient suspendus. C’est aussi simple que cela. Tous les joueurs veulent qu’on ait un sport le plus propre possible. On se bat toute l’année pour être le plus droit possible et faire des matchs dans les meilleures conditions. Et s’il y a des joueurs qui sont à l’encontre de cette philosophie là doivent être suspendus. 

 

 Ce site affirme qu’il y en a 8 qui joueraient cet Open d'Australie, que pensez-vous de l’atmosphère que cela va impliquer ? 

 C’est juste gênant qu’ils disent cela sans donner les noms. Ils disent quelque chose, il faut par conséquence avancer des preuves et des noms sinon cela ne sert à rien. Voilà. Sans preuve, c’est bidon. Non ? Je ne sais pas. Vous êtes journalistes après tout. 

 Toi en tant que joueur cela t’a énervé quand tu as appris cela ?

 Non cela ne m’énerve car pour moi c’est un non lieu. 

Cela laisse planer des doutes sur n’importe quel joueur, non ? 

 Cela laisse planer des doutes sur n’importe quel joueur, n’importe quel sport, n’importe quelle entreprise. On parle du milieu sportif. Mais c’est pareil dans le monde en général. C’est tellement facile d’avancer quelque chose sans preuve. C’est comme si je disais qu’une entreprise à décider de faire ça. C’est facile d’extrapoler. Nous on n’a pas de preuve. 

Propos recueillis par la Rédaction de Tennis Actu à Melbourne.