Roland-Garros - Anisimova, 17 ans, en demies : "C'est fou..."

Une vague de jeunesse envahie Roland-Garros. Après Marketa Vondrousova, 19 ans, c'est au tour d'Amanda Anisimova, 17 ans seulement, d'être en demi-finale à Roland-Garros. La 51ème joueuse mondiale a dominé la tenante du titre Simona Halep. Succès 6-2, 6-4 dans un match où l'Américaine a été agressive du début à la fin. Elle devient la plus jeune joueuse de son pays à atteindre les demi-finales d'un Grand Chelem depuis une certaine Venus Williams en 1997 à l'US Open. Elle affrontera l'Australienne Ashleigh Barty pour pourquoi pas rêver d'une finale Porte d'Auteuil. 

Vidéo - Amanda Anisimova, la plus jeune demi-finaliste depuis 2006 !

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Félicitations. Est-ce que vous réalisez ce qui se passe : demi-finale contre la numéro 3 mondiale ?

Non, je ne vais pas réaliser cela aujourd'hui. C'est complètement fou. Je ne peux pas croire les résultats aujourd'hui et avoir l'opportunité de jouer contre Simona était déjà formidable, mais la fin était encore plus folle pour moi.

 

Vous meniez 3-0 dans le deuxième, qu'est-ce qui vous est passé en tête quand Simona revenait ?

Je savais que quand je menais, elle pouvait revenir n'importe quand. Je ne pensais pas gagner. J'essayais de gagner chaque point, d'aller de l'avant et quand on se rapprochait, c'était plus difficile, j'étais plus nerveuse mais j'ai pu faire quelques coups gagnants aux points nécessaires et jouer le tennis que je voulais jouer aujourd'hui.

 

Vous avez remporté l'US Open en Juniors il y a quelques années. Vous êtes arrivée en finale à Roland-Garros, quelle est la différence par rapport aux Juniors et au circuit WTA ?

Il y a eu des moments amusants en Juniors, des choses qui m'ont aidée à devenir pro. Evidemment, j'ai dû faire des changements, m'adapter par rapport au circuit des Juniors mais c'est une nouvelle phase, c'est ma première année où j'ai un calendrier complet sur le court et je m'y habitue.

 

Vous avez dit à la fin que vous étiez un peu nerveuse mais au début, au moins de l'extérieur, vous n'aviez pas l'air très nerveuse de jouer contre Simona Halep sur le court central. Comment avez-vous pu approcher ce match en donnant l'impression que vous n'étiez pas nerveuse ?

Je n'étais pas nerveuse et je n'en avais pas l'air. J'étais très enthousiasmée de l'opportunité. Dans les premiers tours, je n'étais pas en pleine forme. J'étais très heureuse d'être en bonne santé aujourd'hui. J'étais vraiment très enthousiaste d'avoir cette opportunité, elle est une joueuse extraordinaire, c'est pour cela que j'ai extrêmement bien joué au premier set et au deuxième set.

 

Il y a quelques jours, je vous demandais si vous rêviez d'un parcours jusqu'aux quarts de finale et aujourd'hui, vous avez gagné. Vous avez répondu que vous regardiez au jour le jour et pas trop loin en avant. Dans vos rêves, est-ce que vous pensez au match contre Barty ? Qu'est-ce que cela peut donner ?

Je ne l'ai jamais jouée mais je me réjouis de la jouer. Cela devrait être un beau match. Je l'ai vue jouer quelquefois et je pense que c'est une très bonne joueuse. Je suis très heureuse de jouer demain, de ne pas avoir un jour à attendre en plus.

 

C'est votre première fois sur le Chatrier, si j'ai bien compris, quelle était l'émotion par rapport à cela ?

Les premiers jours j'ai pu m'entraîner sur le Chatrier, c’est un court central, un court incroyable. Je me disais : c'est un rêve de jouer dessus. J'ai pu m'entraîner dessus et aujourd'hui j’ai pu jouer contre Simona et c'était un rêve éveillé.

 

On a demandé à Simona de décrire cette nouvelle génération de joueuses et elle a dit que les filles comme vous et Swiatek et Vondrousova, vous avez le courage qu'elles n'ont pas eu quand elles avaient 17-18 ans. D'où vient cela ? Est-ce que vous avez grandi comme cela ?

Je ne sais pas vraiment. Je respecte toutes les adversaires, quel que soit leur classement. J'étais sur le court aujourd'hui. Je joue contre Halep. Elle a gagné l'année dernière. Je la respecte beaucoup mais je sais que je suis capable de faire de bons résultats et de jouer très bien. Je n'ai jamais douté de mes capacités et aujourd'hui je l'ai démontré.

 

Que pensez-vous du fait qu'aucune des demi-finales féminines ne soit sur Chatrier demain ?

Je ne savais. Alors, où est-ce qu’elles vont être ?

 

Entre Lenglen et Simonne-Mathieu ?

Je n'ai pas joué sur le Lenglen, ce n'est pas grave, ce sont des courts magnifiques. Quel que soit le court où ils me mettent, je serai heureuse parce que ce sont tous des courts formidables.

 

Simona Halep a dit que vous pouvez gagner le tournoi. Etes-vous d'accord avec elle ?

Je ne pense pas cela. Je suis heureuse aujourd'hui, je me réjouis de mon prochain match et j'essaye de digérer tout cela. Je suis heureuse de tout ce qui s’est passé jusqu'ici et j’essaie de ne pas trop penser à l'avenir.

 

Vous êtes en demi-finale, vous n'avez pas perdu un set, vous venez de gagner contre la tenante du titre. Vous êtes surprise d'avoir réussi à faire cela sur cette quinzaine ?

Quand j'étais en Australie, je pensais que j’allais peut-être le gagner et cela avait l'air tellement difficile. Je ne pensais pas vraiment pouvoir le faire et cela avait l'air très difficile, même contre mon adversaire, elle m'a tuée. Cette fois je me sens plus confiante. Je sens que mon jeu est un peu meilleur que ce que j'ai fait là-bas.

 

Pouvez-vous expliquer ce que vous avez fait hier en attente de votre match ? Comment avez-vous géré les choses ?

J'ai dormi dans les vestiaires. Je me disais que je n'allais pas jouer, donc je dormais. J'ai quitté le stade, j'étais beaucoup dans le trafic. Je voulais chercher des nouvelles chaussures Nike. J'ai perdu 2 heures dans le trafic et je ne les ai pas eues. Je me suis dit : pourquoi je me fatigue comme cela ? Après, j'ai dîné et je suis revenue à l'hôtel. Voilà, c'est tout ce qu'il s'est passé hier.

 

Quand on regarde Ashleigh, vous l'avez vu jouer quelques matchs, quels sont les défis de jouer contre Ashleigh et quand vous la voyez jouer sur ses matchs, qu'est-ce que vous voyez en tant que joueuse par rapport à son jeu ?

Je ne sais pas. Je vais parler à mon coach concernant mes stratégies pour demain. Je ne me concentre pas tellement sur mon adversaire, j'écoute ce que mon coach va me dire mais je vais aussi me concentrer sur moi-même et ce que je vais faire dans ce match.