Roland-Garros - S. Halep : "J'étais sur le point d'être n°1.."
Par Nastassia DOBREMEZ le 10/06/2017 à 19:11
Nouvelle désillusion pour Simona Halep. La n°4 mondiale a perdu sa deuxième finale en Grand Chelem (sur deux) après Roland-Garros 2014. Cette fois-ci, son adversaire, Jelena Ostapenko, était moins bien classée (47e) mais son agressivité a fini par payer. Menée 6-4, 3-0, la Lettone a renversé le match pour finalement s'imposer 4-6, 6-4, 6-3, et gagner son premier titre du Grand Chelem à seulement 20 ans. En conférence de presse, la Roumaine s'est montrée très déçue : "Cette défaite est dure, je me rends compte de ce qui se passe. Il y a trois ans, c'était nouveau d’atteindre la finale. Là, il me faut un peu de temps pour digérer tout cela". Avant d'expliquer qu'elle avait eu du mal à gérer la pression avant la rencontre : "Les dernières heures ont été difficiles. J'étais sur le point de remporter mon premier Grand Chelem et d'être numéro 1 mondiale. C'était un moment plein d'émotions...". Retrouvez sa réaction complète ci-dessous.
Vidéo - WTA - Doha - Jelena Ostapenko se qualifie pour la finale
Félicitations pour votre superbe tournoi et félicitations pour cette finale remarquable. Qu'en pensez-vous ?
C'est un bon tournoi. J'ai disputé la finale, c'est absolument incroyable. Tout le mérite lui revient : elle a très bien joué, elle frappait très bien dans la balle. Parfois, j'avais l'impression d'être spectatrice. Elle méritait de gagner. C'est dur, difficile. J'espère qu'avec le temps, cette tristesse va disparaître. Mais je veux continuer à travailler parce que j'aimerais bien rééditer une présence en finale.
Vous êtes déçue aujourd'hui. Est-ce en raison de la défaite ou pensez-vous que vous auriez pu faire autre chose pour renverser la vapeur ?
Je ne pense pas avoir mal joué aujourd'hui. J'ai bien joué. Je n'ai pas eu de chance sur certains points, sur les lignes, sur le filet. Je pense que tout allait de son côté aujourd'hui. Comme je l'ai dit, elle mérite la victoire. Elle a très bien joué dans les moments cruciaux, lorsque je menais un set et 3/0. Elle a très bien joué. J'étais présente et proche, j'essuie une défaite et je ne peux rien changer. Il faut se projeter vers l'avenir.
Pendant ce match, il y a eu des moments particuliers avec des hauts et bas. Elle frappait tout, elle frappait sur les lignes, elle ne ratait pas une balle, à d'autres jeux, elle ratait un peu. Pensez-vous qu'elle changeait les choses parce qu’elle délivrait des coups gagnants imprévisibles côté coup droit et côté revers ?
Non, je ne pense pas qu'elle ait changé les choses pendant le match. Elle n’a qu’un seul plan de jeu. Parfois, la balle sort de deux mètres et parfois elle est dans le court. Elle n'a pas changé grand-chose. C'est comme cela qu'elle joue. En fait, il fallait que je sois là sur toutes les balles. J'étais proche, mais elle est revenue et a très bien joué.
Avant ce match, vous saviez qu'il n'y aurait pas de rythme, qu'elle allait décocher des coups gagnants après coups gagnants. Comment garde-t-on son calme, son sang-froid ?
C'est difficile. Je m'en suis sortie, j'étais là et je me suis bien battue. Aujourd’hui, elle était meilleure que moi.
Avant le match, vous étiez nerveuse avec des maux d’estomac. Comment étaient les dernières heures ?
Oui, les dernières heures ont été difficiles. J'étais sur le point de remporter le premier Grand Chelem et d'être numéro 1 mondiale. C'était un moment plein d'émotions. Tout le monde connaît ce type de sensations et c'est bien. J'espère que je vais connaître ce type de sensations. Et j'espère en tout cas connaître ce moment à nouveau.
Vous n'aviez jamais joué contre Jelena. A qui ressemble-t-elle ?
Elle frappe toutes les balles, c'est tout ce que je sais. Elle a un schéma de jeu qui est le même. Elle reste dans le court. Elle frappe toutes les balles. Elle en met trois dehors et puis ensuite, elle en met trois dedans. Donc, moi, j'aime avoir du rythme. Ces joueuses-là, en fait, elles essaient de ne lâcher que des coups gagnants.
Qu'est-ce qui est plus dur : cette défaite ou celle de 2014 ? Je vous pose cette question, parce qu'il y a trois ans, vous aviez eu des occasions à l'issue d'un match difficile. Cette fois-ci vous étiez favorite.
Je ne dirais pas que j'étais favorite avant le match. Avec les jeunes joueuses, on ne sait pas ce qui peut se passer, notamment face à cette joueuse qui frappe très fort et qui décoche coups gagnants sur coups gagnants. Cette défaite est dure, je me rends compte de ce qui se passe. Il y a trois ans, c'était nouveau d’atteindre la finale. Là, il me faut un peu de temps pour digérer tout cela.