Tennis. US Open - P-H Mathieu : "Je n'ai pas réussi à me lâcher"

Vidéo - Dans les coulisses de l'US Open

Touché au genou, Paul-Henri Mathieu n'a pu empêcher le Japonais Yoshihito Nishioka de le battre en cinq manches au premier tour de l'US Open. Le Français, issu des qualifications tout comme son adversaire, regrette de n'avoir pu se libérer, lui qui craignait des crampes généralisées comme à Wimbledon. Après avoir surmonté de nombreux pépins physiques, il veut maintenant s'assurer un classement qui lui permettra d'intégrer directement le tableau final des tournois.

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Paul-Henri, le tirage n'était pas si évident que cela...

Sur le papier j'ai entendu avant le tournoi que j'avais un bon tour mais cela ne veut rien dire. Les bons tours on les connaît après le tournoi à chaque fois. Ce n'est pas évident de jouer un joueur que l'on ne connaît pas. Cela faisait depuis Wimbledon que je n'avais pas joué au meilleur des cinq manches. Je restais sur une mauvaise note et c'est vrai que j'ai eu du mal à passer au-dessus de cela et à me libérer dès le début de match.

Les conditions étaient compliquées aussi aujourd'hui...

Oui il faisait chaud. J'ai eu du mal à me lâcher. J'avais peur que les crampes de Wimbledon reviennent. C'était vraiment très compliqué.

Dans quel état d'esprit êtes-vous à l'issue de ce match ?

Je n'ai pas vraiment eu d'occasions. Le troisième set que je gagne c'est un peu un miracle. Après j'ai eu le genou lourd et je ne pouvais plus bouger. Dans le quatrième et le cinquième il n'y avait plus de match.  

Vous avez eu des infos sur lui ?

Oui un petit peu. Qu'il courait bien sur le terrain, qu'il avait un meilleur revers. Après c'est toujours difficile car on ne sait pas à quoi s'attendre quand on n'a jamais joué l'adversaire. Il rentre dans aucun schéma de jeu. Je ne savais jamais à quoi m'attendre comme coup. Je ne pouvais pas jouer sur l'expérience car je ne pouvais pas anticiper grand-chose. Il jouait des coups isolés donc c'était compliqué.

Le bilan de cet été reste positif ?

Oui c'est positif. J'ai laissé beaucoup d'énergie je pense dans la semaine de qualification la semaine dernière. Mentalement j'ai dû chercher très loin pour me qualifier. Après j'ai un peu manqué de fraîcheur en début de match. Si j'avais pu me libérer sans avoir eu ses trois matchs avant cela aurait pu changer quelque chose. On ne saura jamais.

Il y a quand même cette finale à Kitzbühel...

Bien sûr que c'est positif. Il y a quelques semaines j'aurais signé pour. Après c'est toujours dommage et frustrant de perdre en Grand Chelem. Je suis arrivé sans vraiment de repères dans un match en cinq sets avec des aprioris et la peur de finir comme à Wimbledon (crampes généralisées lors de sa défaite contre Igor Sijsling au dernier tour des qualifications). C'est cela qui m'a fait défaut aujourd'hui. Je n'ai pas réussi à me lâcher et passer au-dessus de cette peur.

Considérez-vous que cet été va vous relancer ?

Non car je fais toujours le même métier depuis deux ans même si j'ai galéré et que je suis passé par des périodes difficiles. Je suis plus relancé au classement. Je vais essayer de monter un petit peu en cette fin d'année pour essayer d'intégrer directement les tableaux l'an prochain dans la plupart des tournois. C'est mon objectif d'arriver à faire un programme à l'avance, ne pas aller au dernier moment dans les tournois pour bien me préparer pour les grands rendez-vous.

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu - New York