Tennis. WTA - Naomi Osaka s'est confiée sur son "doux-amer US Open"
Par Roxane TEJERINA le 04/10/2018 à 13:46
Si vous avez suivi la finale des Dames à l'US Open le 8 septembre dernier, la polémique "Serena Williams - Carlos Ramos" n'a pas pu vous échapper. Victime collatérale, Naomi Osaka, elle, ne semblait pas s'être rendue compte de la colère noire dans laquelle l'Américaine - son idole, celle qu'elle rêvait de battre en finale de Grand Chelem - était rentrée sur le Arthur Ashe Stadium, à deux jeux de la fin. Tandis que la jeune femme de 20 ans remportait son premier titre majeur, on en avait presque oublié la prouesse de la Japonaise. L'ambiance lors de la remise du trophée ? Glaciale, malgré les tentatives de Serena Williams pour calmer les hués du public. Pas l'ambiance idéale pour réaliser un rêve d'enfant.
Vidéo - US Open : La colère de Serena Williams contre... l'arbitre !
Tokyo, l'exuctoire de Naomi Osaka...
Bref, après cette finale houleuse dont tout le monde se serait bien passé, Naomi Osaka avait pris la route de Tokyo. Ce tournoi aurait-il pu être mieux placé dans le calendrier ? Pas sûr. Il a servi d'exutoire à la jeune femme, qui découvrait le Top 10 (7ème place mondiale). Chez elle, Naomi Osaka a pu être consoler et passer rapidement à autre chose. Sans pour autant s'étendre et revenir sur la polémique. Dans la capitale japonaise, elle n'a été arrêtée qu'en finale, par Karolina Pliskova, qui a mis fin à sa série de dix victoires consécutives. Et puis, une croix bien méritée sur Wuhan, pour reprendre des forces avant de revenir, cette semaine, à Pékin. Où elle a franchi le premier tour avec la même aisance qui l'accompagne depuis plusieurs semaines. Et elle est revenue sur ce fameux samedi 8 septembre, qui lui a laissé un goût particulier...
"L'US Open, ça n'a pas été le souvenir le plus heureux de ma vie"
"J'ai eu de la chance que Tokyo débute juste après au calendrier, parce que j'ai pu directement me concentrer sur le prochain tournoi. Je ne me suis pas trop préocupée de ce qui se passait autour, avec les médias ou quoi. Peut-être que si j'avais eu du temps de libre, j'aurais été submergée. Je suis énormément concentrée sur cette partie asiatique. Mon but principal est de me qualifier pour le Masters de Singapour. J'ai beaucoup de choses à dire, à propos de comment je me suis sentie et tout... Mais je ne sais pas, je ne sais pas trop. Le souvenir que j'ai de l'US Open est assez doux-amère. Je veux dire, le lendemain, par exemple, je ne voulais pas y penser parce que ça n'a pas été nécéssairement le souvenir le plus heureux de ma vie. Je ne sais pas trop, je voulais juste passer à autre chose."
Avant de conclure : "Je veux dire, évidemment que je suis heureuse d'avoir remporté un Grand Chelem. Je ne pense pas qu'on pourra me l'enlever. Quand je regarde en arrière, je ne me dis pas que c'est un mauvais souvenir, mais c'était à la fois si étrange, que je ne voulais pas y penser. J'avais juste envie de mettre ça de côté. Tokyo m'a aidé à m'en débarrasser, je pense que c'est pour ça que j'ai bien joué là-bas."