Alexander Bublik : "Moi ? Je préfère perdre avec honneur... "

Alexander Bublik est un sacré personnage du circuit ATP. Particulièrement talentueux, le Kazakh est aussi capable de coups de colère ou encore de passivité contre des joueurs jugés moins forts. Mais il y a une chose qu'on ne peut pas enlever au 32e mondial, son fair-play. Régulièrement, après des défaites, Bublik glisse un mot sympathique à son adversaire. Dans un entretien accordé au média russe championat, le joueur de 26 ans a évoqué son état d'esprit et taclé les joueurs qui prennent des temps morts médicaux. 

"Je préfère perdre avec dignité. Je peux m'énerver, jurer, casser ma raquette, mais je ne fais pas de stratagèmes pour essayer de sortir mon adversaire de son match"

"Maintenant, les joueurs en sont fiers, de prendre des temps morts médicaux à buts tactiques", a regretté Bublik. "Ils appellent ça des "mind games". Je pense à deux joueurs en particulier. Je ne donnerai pas leurs noms, parce que beaucoup d'autres le font. L'un des kinés de l'ATP — qui a environ 70 ans — m'a raconté qu'un jour, à Monte-Carlo, un joueur nouveau sur le circuit avait fait appel au soigneur pour casser le rythme, et que Connors — ou quelqu'un d'autre, je ne sais plus — lui avait ensuite mis un coup de pression dans les vestiaires : "On ne fait pas ça, comporte-toi bien !" Maintenant, ce serait impossible de remettre un gars à sa place comme ça, il irait immédiatement voir l'ATP en pleurs. J'ai moi aussi fait appel au soigneur pour casser le rythme quand j'étais jeune. Mais maintenant je préfère perdre avec dignité. Je peux m'énerver, jurer, casser ma raquette, mais je ne fais pas de stratagèmes pour essayer de sortir mon adversaire de son match. C'est bien plus important de perdre avec honneur." Novak Djokovic ou encore Stefanos Tsitsipas, pour ne citer qu'eux, ont été critiqués par les fans pour ces "stratégies".