Le retour de Roger Federer... c'est à 16h contre Evans !

De retour sur le circuit après plus d'un an d'absence, Roger Federer a donné une conférence de presse à Doha dimanche. Impatient de reprendre le jeu - ce sera mercredi face à Dan Evans, tombeur de Jérémy Chardy ce mardi. Match programmé en night session, pas avant 18 heures à Doha, soit 16 heures en France. "On s’est entraînés ces deux dernières semaines ensemble à Dubaï et ça n’aura rien à voir, ce sera plus lent", a précisé Dan Evans.

Le Suisse a évidemment été interrogé sur ses sensations avant son grand come-back tant attendu par tous les fans de tennis mais pas seulement. Roger Federer a aussi évoqué ses objectifs futurs, sa motivation ou encore ses grands rivaux que sont Novak Djokovic et Rafael Nadal. En attendant, Roger Federer a livré ses impressions du moment en français à nos confrères de RTS Sport à l'issue de sa conférence de presse en anglais.

 

"Tant qu’il n’y a pas zéro spectateur, c'est bon"

"Cela faisait longtemps. Je n'ai jamais pensé que cela serait si long. C'est cool de revenir ici. Je me suis demandé ce que ça faisait de jouer sans fans. Dans les premiers tours, je ne pense pas que cela fasse une grosse différence. Mais dans les grands matchs contre des joueurs du top 10 et que vous jouez pour un titre, cela doit faire bizarre. Mais à ce point, je suis juste heureux de jouer de nouveau. Ici, il y aura 2000 spectateurs. Tant qu’il n’y en a pas zéro, c'est bon."

 

"Le circuit m'a manqué"

"Je n'ai pas entendu beaucoup de gens dire que je devrais prendre ma retraite, j'ai essayé de rester à l'écart des médias. Je crois que ce que vous manquez à cause des blessures, vous pouvez l'ajouter à la fin de votre carrière. C'est bien de faire une pause, j'ai apprécié avec ma famille, mais le circuit et ma deuxième famille m'ont manqué. J'ai regardé beaucoup de tennis. Je voulais savoir ce qui se passait et je vérifiais les résultats presque toutes les deux heures, y compris les résultats des tournois Challenger et des doubles. J'ai été impressionné par le niveau." 

 

"Un grand débat à avoir"

"Je pense que c'est un grand débat à avoir. Ce que Novak et Rafa ont fait ces derniers temps est extraordinaire, ils n'ont pas 25 ans non plus, mais ils semblent à leur sommet. Je suis peut-être pour eux ce que Sampras était pour moi. J'espère qu'ils vont continuer longtemps et ne nourrir aucun regret à la fin. Tous les 3, on tient à quitter le jeu sans regret, et je pense qu'on dort tous bien la nuit par rapport à ça. J'aimerais garder mes records mais les records sont faits pour être battus. Nadal, je l'ai vu grandir, juste sous mes yeux. C'est l'un des gars que je pourrais appeler et, si je lui disais quelque chose, ce serait un secret entre nous deux. J'apprécie que nous ayons pu construire une relation comme celle-là."

 

"Le tennis, c'est comme faire du vélo"

"Pour moi, le tennis, c'est comme faire du vélo, j'ai toujours su que je pouvais jouer très peu et jouer encore très bien. Ma plus grande préoccupation, c'est le genou. J'ai eu deux chirurgies au genou, j'ai dû reconstruire à partir de zéro. Les 3-5 prochains mois vont être intéressants pour voir comment le genou va réagir. J'étais à terre après la deuxième opération, j'ai tout remis en question. Wimbledon a été annulé et la pandémie était sérieuse. Je voulais juste me rétablir."

"Le genou dictera à quoi ressemblera mon retour. Il est certes rare de revoir un jeune de 40 ans en tournée après tant de temps. Il est important que je ne souffre pas. Je suis curieux de voir comment cela va se passer. L'adversaire le ressentira si vous n'êtes pas à 100%. Je sens que je suis à un bon niveau. Mais pas encore en pleine forme. Quand je me réveille le matin, je me sens plutôt bien. La douleur est sous contrôle."