Federer évoque les médias: "Nous avons besoin d'une révolution"
ATPAu sommet de son art depuis deux décennies, Roger Federer a l'habitude d'être sous le feu des projecteurs. La pression ne semble jamais le rattraper et pourtant... l'Helvète demande du changement. Pour GQ UK, le Maestro a fait une proposition dans un entretien réalisé après Wimbledon et publié ce lundi. Pour le joueur de 40 ans, il faut que les journalistes, joueurs et tournois discutent pour protéger la santé mentale des acteurs. Une prise de position de Roger qui pourrait amener à des changements. Surtout que le Suisse n'a pas été tendre avec les médias...
La dernière apparition de Roger Federer en 2021, à Wimbledon
"La situation de la presse doit être reconsidérée. Et je suis d'accord que c'est toujours pareil. Toujours"
"J'ai suivi l'incroyable parcours d'Emma Raducanu à Wimbledon et aussi Naomi Osaka ces dernières années – c'était incroyable, leurs deux histoires. Mais ça fait mal quand vous voyez ce qui se passe et quand elles ne se sentent pas bien. Le stress est si grand. Et je pense que beaucoup de choses doivent être dues aux réseaux sociaux : les dix premières années de ma vie, il n'y avait pas de médias sociaux, peut-être que j'avais juste un site Web, puis les dix années suivantes, les réseaux sociaux étaient partout. De plus, à cet égard, la situation de la presse doit être reconsidérée. Je pense que je suis l'un des athlètes qui a fait le plus de presse – jamais ! Et je suis d'accord que c'est toujours pareil. Toujours", a-t-il d'abord expliqué en taclant les journalistes.
"Nous avons besoin d'une révolution. Ou du moins une évolution"
Il a ensuite fait une proposition. "Je pense que les joueurs, les tournois, les journalistes, nous devons nous asseoir ensemble dans une pièce et nous dire : « OK, qu'est-ce qui fonctionnerait pour vous et qu'est-ce qui fonctionne pour nous… » Nous avons besoin d'une révolution. Ou du moins une évolution d'où nous sommes aujourd'hui. Je pense que nous devons aider, coacher et encadrer davantage la jeune génération. Je ne peux pas imaginer passer par le début de ma carrière avec les médias sociaux. Je n'ai aucune idée de comment j'aurais géré ça. Pour dix bons commentaires, il y a toujours un commentaire négatif et, bien sûr, c'est celui sur lequel vous vous concentrez. C'est une situation horrible. Même quand je me sens déprimé, je sais que je dois agir d'une certaine manière devant la presse mondiale. Nous devons nous rappeler que les joueurs de tennis sont des athlètes et des professionnels, mais nous sommes aussi humains". A voir si les instances réagiront...
Publié le par Alexandre HERCHEUX