Benoit Paire : "Ça fait du bien de gagner un match"

Ouf ! Benoît Paire l'a fait, il a gagné un match sur le circuit principal 4 mois après sa dernière victoire. C'était à l'Open d'Australie. Un tournoi plutôt réussi qui ne présageait absolument pas de la suite. Pourtant l'Avignonnais a ensuite enchainé les défaites. Mais pas n'importe quelles défaites. Des matchs parfois quasiment imperdables, où il se retrouvait perdu au moment de conclure. Il a pourtant gagné quelques matchs, en challenger et en qualification. Notamment deux à Madrid qui il l'avoue lui on remit la tête un peu à l'endroit. Mais ce lundi encore, face à Emil Ruusuvuori le tricolore a frôlé la correctionnelle. Dans le deuxième set, alors qu'il était une nouvelle fois en position de conclure, le joueur à céder. Il a même craqué nerveusement. Mais cette fois, peut-être grâce à la présence de sa mère sur le bord du terrain, il a tenu bon et a su remporter la 3e manche en breakant son adversaire au meilleur moment, puis en tenant son service. il s'impose en trois sets 7-5, 5-7, 6-4. Une petite performance après la période noire qu'il vient de traverser.

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"Après il y a Roland-Garros"

Dans des propos relayés par la Tribune de Genève, le joueur n'a pas caché sa joie et son soulagement après ce match : "Je suis content de retrouver le public, cette ambiance. On n’est pas loin de la France, je suis résident à Genève, donc ça fait toujours plaisir de jouer ici, dans ce cadre magnifique. Il y a du public, j’essaie de leur faire plaisir, de me faire plaisir. Je fais des efforts en ce sens depuis un moment, là ça a payé... C’est une histoire de confiance. Madrid m’a fait du bien, mais j’ai encore besoin de victoires. J’ai envie de bien faire ici à Genève, après il y a Roland-Garros. En tout cas, ça fait du bien de gagner un match." En effet car le joueur explique à quel point il est difficile de sortir de la spirale négative : "Alors bien sûr qu’on y repense à cette série. Dans ces moments-là, je ne sens plus mes jambes, je suis paralysé. Au tennis, on parle beaucoup des coups droits, des revers, mais au final on se rend compte qu’à 99% c’est dans la tête."

"Je suis content d'avoir pu m'en sortir"

Et le joueur veut poursuivre dans cette voie, surtout qu'en l'absence de Gaël Monfils, il devrait être très attendu porte d'Auteuil : "J’essaie de changer des choses, mais c’est vrai que tout seul sur le court, je n’y arrivais pas, admet-il en référence à ses nombreux égarements depuis deux ans. Donc avec le soutien de ma mère, qui est là cette semaine, et de mon coach, j’essaie de progresser. J’essaie de garder mon calme, même si c’est difficile on l’a vu. C’est difficile dans la tête, donc je suis content aujourd’hui d’avoir su m’en sortir."