Gaël Monfils : "Ça fait vingt ans que je suis là !"

Pour son grand retour, après plus de six mois d'absence et une blessure au pied, Gaël Monfils a été renvoyé au vestiaire par l'Australien Jordan Thompson après seulement 64 minutes (6-3, 6-1) au premier tour d'Indian Wells. Le Parisien, coupable de 33 fautes directes, ne s'attendait sûrement pas à un miracle mais le chemin s'annonce long... En conférence de presse, dans des propos rapportés par L'Equipe, la Monf' a été très cash. "La vérité, c'est que je ne m'attendais pas à grand-chose après sept mois d'arrêt. Lui a fait son match, il a mis la balle dans le terrain. Il a fait quoi ? Des volées gagnantes et du fond, peut-être un point gagnant..."

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"J'ai peur d'un truc. Si je me reblesse, c'est fini. Rideau. Je sais que je suis sur un fil"

Surtout, le Parisien, motivé tout de même pour son retour, n'a pas caché que l'idée de la retraite n'était pas si loin. Un nouveau pépin le conduirait à faire le grand saut. "À vingt piges, je m'en fous. Mais j'ai 37 ans, j'ai ma gamine... C'est plus dur. Demain, il faut repartir à l'entraînement. Ce n'est pas que je me force, mais ce n'est pas si facile. Et surtout, j'ai peur d'un truc. Si je me reblesse, c'est fini. Rideau. Je sais que je suis sur un fil. Dans ta tête, tu es bien, tu es content de revenir, mais attention. Le fait d'être papa, d'avoir ma famille, d'avoir passé du temps chez moi, d'avoir une vie normale, ben... j'ai aimé. Ça fait 20 ans que je suis sur le circuit, je n'ai plus rien à prouver. Allez, je me fais un dernier Roland à la Jo. Je passe plein de temps avec lui, il kiffe, j'appelle mon petit Gilou, il kiffe... Il y a un moment où tu penses au truc. Pourquoi j'y pensais moins qu'eux ? Parce que je n'étais pas blessé, parce que j'étais 15e mondial. Et boum, ma femme a sa grossesse. Boum, je me blesse. Je vois grandir ma fille. Là d'un coup, il y a des vraies questions d'homme. C'est pour ça que je dis que je veux kiffer. Je suis prêt à faire des choses, mais pas pour aller n'importe où non plus", a-t-il confié.

"L'objectif, c'est d'aller aux JO l'an prochain. On verra à la longue. Si ça se trouve, je ne vais même pas revenir dans le top 100"

Pour l'instant, un objectif maintient le Français sur le court : les JO 2024 à la maison, à Paris. "Je suis obligé de me mettre des objectifs assez élevés pour que je me motive vraiment à jouer. L'objectif, c'est d'aller aux JO l'an prochain. On verra à la longue. Un objectif, on n'est pas sûr de le toucher. Si ça se trouve, je ne vais même pas revenir dans le top 100", a-t-il expliqué. Deuxième étape de son come back : le Challenger de Phoenix, où une wild-card l'attend. Quelques victoires feraient du bien au moral.