Medvedev : "J'ai Miami pour redevenir n°1 mondial"
ATP - Indian WellsDaniil Medvedev n'est pas le spécialiste du désert californien. Treize ans après avoir battu Rafael Nadal à Doha, Gaël Monfils a réitéré l’exploit de s’offrir le scalp d'un numéro 1 mondial. Le Tricolore a fait vivre un cauchemar à Medvedev lors de ce troisième tour d'Indian Wells. Le Russe menait 6-4, 3-3 avant de finalement flancher et s'incliner 4-6, 6-3, 6-1. Depuis le début de sa carrière, le protégé de Gilles Cervara n'a jamais atteint les huitièmes à Indian Wells. Comme une malédiction. Malédiction qui coûte cher car lundi, Medvedev cèdera sa place de numéro 1 à Novak Djokovic.
Daniil Medvedev, battu par Gaël Monfils à Indian Wells
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"Ce n'était pas mon meilleur match, mais Gaël a également bien joué"
"Ce n'était pas mon meilleur match, mais Gaël a également bien joué et parfois les choses sont comme ça. C'est bizarre quand on perd, on s'assoit ici et on ne se dit pas qu'on a joué de manière incroyable, évidemment je n'ai pas joué mon meilleur tennis aujourd'hui, Gael a bien joué et c'était suffisant pour obtenir la victoire aujourd'hui. Si je suis honnête, les deuxième et troisième sets n'étaient même pas suffisants", a-t-il analysé après la rencontre.
"Je pense que l'air du désert y est pour quelque chose"
Le Russe a forcément voulu donner des explications quant à ses difficultés à Indian Wells. "Je pense que l'air du désert y est pour quelque chose, car je n'aime pas non plus jouer à Dubaï, qui est aussi un désert d'une certaine manière", a-t-il d'abord confié. "Peut-être que ça a quelque chose à voir avec ça, parce que j'ai l'impression que je ne peux pas entrer dans le court et être agressif. En même temps, je n'ai pas non plus ce jeu défensif du fond du terrain que je peux contrer avec une balle profonde qui va vite dans les airs. Par exemple, à l'US Open, je sens que j'ai ces choses. Depuis le premier jour où je suis arrivé ici, je savais que j'allais bien jouer. Ici, je n'ai pas ça, donc je dois lutter un peu plus pour le ressentir. Je pensais être sur la bonne voie, mais bon, c'est vite fini", a déploré le numéro 1 mondial, encore pour quelques jours.
"Maintenant que je sais que je vais perdre la place de numéro 1, j'ai Miami pour la récupérer"
Devant les médias, Medvedev est également revenu sur la place de numéro 1 qu'il perdra lundi. "Je n'ai pas eu de pression", assure-t-il. "Je pensais que cela pourrait me donner plus de motivation, même si j'en avais déjà, mais je n'ai tout simplement pas réussi à trouver mon meilleur tennis. Maintenant que je sais que je vais la perdre, j'ai Miami pour la récupérer (NDLR: il devra atteindre les demi-finales). Je me sens généralement un peu mieux à Miami en ce qui concerne mon tennis, donc je vais essayer de m'améliorer là-bas. Comme je le dis toujours, lorsque je joue mon meilleur tennis, il est très difficile de me battre, mais le plus difficile dans ce sport est de reproduire cette version semaine après semaine. C'est là que le Big Three est extraordinaire, car quelles que soient les conditions ou la surface, ils gagnent toujours des tournois ou des matchs impressionnants. Oui, je dois mieux jouer."
"Il vaut mieux être numéro un pendant au moins une semaine de sa vie que de ne jamais y arriver"
Le futur numéro 2 mondial a bien sûr développé un peu plus sur le trône. Il a affiché une posture assez sereine. "Bien sûr, j'aimerais y rester longtemps et gagner aussi des tournois du Grand Chelem. Vous ne savez jamais comment votre carrière va évoluer. Je veux essayer de mieux jouer que je ne l'ai fait ici, peut-être mieux me battre, parce que le troisième set était loin d'être bon. Mais bon, je dirais qu'il vaut mieux être numéro un pendant au moins une semaine de sa vie que de ne jamais y arriver. Je vais continuer à donner le meilleur de moi-même, à l'entraînement, en match, en Grand Chelem, en Masters 1000.
Mon objectif est de remporter le plus de tournois possible, de gagner le plus de points possible et d'être numéro un mondial pendant longtemps. Si ce n'est pas le cas, c'est la même chose que pour le top 100 ou le top 10, certains y restent longtemps et d'autres non. Avoir franchi cette étape dans ma carrière reste quelque chose d'incroyable. Quand on parle de joueurs comme Rafter ou Moya, on les qualifie toujours d'anciens numéros. Par exemple, je ne sais pas combien de semaines ils ont occupé ce poste, donc si vous ne me le dites pas, je vous dirai qu'ils y sont restés un an ou quelque chose comme ça."
Publié le par Alexandre HERCHEUX