Rafael Nadal, rassurant : "Je n'ai pas de limites au service"
ATP - MadridLe court central Manolo Santana du Masters 1000 de Madrid était en fusion samedi pour assister au nouveau duel entre Rafael Nadal et Alex De Minaur. 10 jours plus tôt, l'Australien s'était imposé en deux sets à Barcelone. Cette fois, le Majorquin a su prendre sa revanche et montré de nets progrès. Alors qu'il affirmait deux jours plus tôt en conférence de presse qu'il serait "surpris de gagner", Nadal, toujours aussi affamé, s'est imposé avec la manière sur le score de 7-6(6), 6-3. Sa première victoire sur un Top 20 depuis 527 jours. Il y a de vrais signes positifs pour Rafa. Et même si tout n'a pas été parfait, l'ancien n°1 mondial, qui conserve en ligne de mire une participation à Roland-Garros, poursuit sa progression sur terre battue et parvient à enchaîner. Il affrontera Pedro Cachin lundi au troisième tour.
Rafa Nadal après sa victoire samedi contre De Minaur
"L'amélioration la plus significative est le service. Je n'ai pas de limites"
En conférence de presse, Rafa a évoqué son service. Bonne nouvelle : aucune douleur ressentie. "Cette semaine, l'amélioration la plus significative est le service. Je n'ai pas de limites. Je ne peux pas jouer à l'âne parce que je n'ai pas été capable de servir depuis de nombreux mois, mais je ne peux pas m'entraîner à faire 100 services par jour. La musculature doit s'adapter progressivement aux charges, mais aujourd'hui j'ai pu servir et l'autre jour aussi. Au moins, je n'ai plus peur d'une chose".
"Si je n'avais pas espoir pour l'avenir, je ne serais pas ici"
Toujours prudent, Rafa a tenu à ne pas s'enflammer. "Vous êtes excité, mais la réalité est que c'est un match, dans deux jours nous recommençons et l'énergie et la confiance se remplissent, mais aujourd'hui je suis loin d'être capable d'aspirer à des choses. Je pense que c'est un pas en avant important, qu'avec de petits pas on construit de grandes choses, mais malheureusement la réalité est différente. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas enthousiaste et que je n'ai pas d'espoir pour l'avenir. Si ce n'était pas le cas, je ne serais pas ici. Si je suis ici, c'est parce que j'espère toujours que les choses vont s'améliorer et parce que je suis toujours enthousiaste et motivé pour jouer au tennis".
"Si je ne peux pas rêver, ce n'est pas la peine d'aller à Roland-Garros"
Enfin, le Taureau de Manacor a à nouveau évoqué Roland-Garros. Jouera-t-il à Paris ? "Les sensations de mon corps se sont améliorées ces derniers jours, mais je n'en suis pas sûr", a-t-il répondu. "Je sais qu'il est compliqué de comprendre certaines choses en dehors de mon équipe. Pour moi, Roland Garros est le tournoi le plus important de ma carrière, tout ce que j'ai vécu reste dans mon cœur pour toujours. Il ne s'agit pas de perdre ou de gagner, il s'agit d'entrer sur le court avec le sentiment que je peux me battre et que je peux être compétitif. Il s'agit d'aller sur le court et de rêver à ce qui peut arriver. Si je ne peux pas rêver, ne serait-ce qu'un petit pourcentage, ce n'est pas la peine d'y aller, je préfère garder tous les bons souvenirs. Je veux y aller et même si je perds, je veux arriver avec la possibilité de rêver à quelque chose d'important. Le meilleur des cinq, c'est une autre histoire."
Publié le par Alexandre HERCHEUX