Daniil Medvedev : "Ça ne me gêne pas d'être favori"

Après l'élimination de Stefanos Tsitsipas vendredi, le Russe est désormais le grand favori pour remporter le titre dans la cité phocéenne. Il devait cependant se méfier ce samedi en demies de Matt Ebden, qui a éliminé son compatriote Karen Khachanov au tour précédent. Mais sur le papier, l'écart était grand. Jamais un qualifié aussi mal classé - il est 287e à l'ATP - n'avait atteint le dernier carré à Marseille. L'Australien, 33 ans, pratique un jeu ultra offensif depuis le début du tournoi. Sauf que face à un Daniil Medvedev convainquant depuis le début du tournoi avec deux victoires sans problème contre Egor Gerasimov et surtout Jannik Sinner, Matt Ebden n'a pas tenu physiquement contre le Russe qui sera le nouveau numéro deux mondial lundi. 

 Daniil Medvedev l'a emporté sur abandon alors qu'il menait 6-4, 3-0, il n'a donc pas dépensé trop d'énergie avant la finale dimanche où il essaiera de remporter son 10e titre sur le circuit... Une finale qui l'opposera à un Frenchie Pierre-Hugues Herbert qui a facilement disposé de Ugo Humbert, pas si frais après son quart de finale épique. Un joueur contre qui il avait perdu en 2016. 

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"Il faudra être prêt à faire des passings"

Mais depuis les choses ont changé et le futur 2e mondial partira dans la peau du favori : "Si tu es tête de série n°1 c'est que tu es haut en classement, c'est toujours bien de sentir ça. Il y a du positif et négatif. Par exemple, contre Gerasimov et Sinner, j'ai fait le break d'entrée et tu sens que ça met la pression sur le mec, tout de suite, ils ne savent plus quoi faire. Ou parfois, comme à Rotterdam, tu joues un peu moins bien et le joueur en face a très envie de battre la tête de série n°1. Mais moi même s'il y a cette pression j'aime bien."

Le Russe va donc affronter un Pierre-Hugues Herbert qui semble en très grande forme : "Pierre-Hugues est monstrueux en double, ça dérange tout le monde quand il fait du service volée. Il faudra être prêt à faire des passings parce qu'il y a pas d'autres choix."

"L'absence de public m'avantage"

Si Pierre-Hugues Herbert a beaucoup regretté l'absence de public pour partager ses exploits, pour Medvedev cette absence est bénéfique : "Oui l'absence de public m'avantage. Ce n'est pas facile de jouer un joueur français devant son public. Je pense à un match face à Pierre-Hugues Herbert à Roland-Garros ou le public a tout donné pour qu'il revienne à deux sets à zéro. Mais c'est normal, c'est comme ça. C'est pareil quand je joue en Russie. Donc oui c'est bénéfique de jouer sans public, mais mes trois premières finales, je les ai remportés contre des natifs et avec le public donc... En tout cas, ce sera un match difficile sans public ou avec c'est quand même un match de tennis qu'il faut gagner."