Mikael Ymer, suspendu : "J'ai décidé de me retirer du tennis pro"
ATPMikael Ymer a vraisemblablement été dégoûté par sa suspension de 18 mois... Pour rappel, le lundi 17 juillet, le Suédois a été sanctionné pour avoir manqué trois contrôles antidopage. La règle est simple. Les joueurs de tennis doivent communiquer l'adresse où ils se trouvent chaque jour. En cas d'absence, ils doivent prévenir l'agence via un intranet. Au bout de trois absences à un contrôle, le joueur ou la joueuse est considéré comme positif et les sanctions peuvent être très sévères. Mais dans ce cas précis, les choses semblaient être plus compliquées que cela. En tout cas, sans doute écoeuré, Ymer a décidé de reanger les raquettes et de ne pas repartir au front en 2025.
Arthur Fils parlait de la colère de Mikael Ymer à Lyon
"J'ai décidé de me retirer du tennis professionnel. Merci à tous pour ces souvenirs incroyables !"
"Hé les gars, j'ai décidé de me retirer du tennis professionnel. Merci à tous pour ces souvenirs incroyables! Quelle aventure ça a été ! Je souhaite à tous mes anciens collègues bonne chance en compétition. Dieu est toujours grand", a-t-il écrit sur Twitter vendredi soir. Cette décision n'est pas si suprenante. Une semaine après sa suspension, Mikael Ymer s'était expliqué, notamment sur le troisième no show, à Roanne en 2021, et avait également évoqué ses doutes quant à la possibilité de retrouver le Top 100.
Le 25 juillet, Ymer évoquait ses doutes : "Cela va prendre beaucoup de temps et un effort substantiel pour remettre mon classement là où il est maintenant, puisque je vais repartir de zéro..."
J'ai 24 ans, au sommet de ma carrière avec un classement élevé en carrière, et j'ai été banni pendant 18 mois. Interdit non pas pour avoir obtenu un avantage concurrentiel illégal sur mes collègues, ni pour avoir discrédité le jeu, ni pour avoir obtenu un gain financier illégal, mais en raison d'une technicité logistique que je n'avais aucun moyen raisonnable d'empêcher. Cela ressemble à un mauvais rêve. Je ne pense pas que justice ait été rendue. Ni avec la décision elle-même ni avec la sanction subséquente, qui semble complètement disproportionnée par rapport aux autres interdictions prononcées ces dernières années. Tout ce que je veux faire, c'est essayer d'être le meilleur joueur de tennis possible et tirer le meilleur parti de ma carrière dans le temps limité dont je dispose pour concourir professionnellement. Une suspension de 18 mois est de facto une interdiction de 3 ans - car cela va prendre beaucoup de temps et un effort substantiel pour remettre mon classement là où il est maintenant, puisque je vais repartir de zéro. Et il n'y a aucune garantie que je réussirai même à le faire. J'ai l'impression que c'est une affaire importante et qu'il est important que les autres en connaissent les tenants et les aboutissants. Je suis sûr que mes collègues de la tournée s'inquiètent eux-mêmes, qu'un jour ça pourrait être eux. Si c'est le genre de chose qui peut retirer un joueur du circuit, tout le monde est à risque. Et si cela arrivait à l'un de mes collègues, je me sentirais tellement mal pour lui. Sommes-nous à l'aise d'affecter ainsi les moyens de subsistance des jeunes ? Suis-je une victime nécessaire pour que le système fonctionne ?" Finalement, Ymer n'a pas la force de repartir au front. Peut-être changera-t-il d'avis après sa suspension...
Publié le par Alexandre HERCHEUX