Tsitsipas : "Djokovic et Nadal, ils vieillissent"

Stefanos Tsitsipas a survolé sa demi-finale face à Dan Evans pourtant auteur d'un parcours remarquable éliminant tour à tour Hubert Hurkacz, Novak Djokovic et David Goffin. Peut-être en bout de course, à la peine sur sa mise en jeu, notamment grâce à une excellente qualité de retour adverse, le Britannique n'a pas pu résister au jeu agressif et lifté du 5e mondial. Le Grec a livré une partition de haute volée pour se qualifier pour sa troisième finale en Masters 1000, la deuxième sur terre battue après Madrid en 2019. Cette fois il n'y aura aucun membre du big 3 pour lui barrer la route, mais un jeune joueur en forme : Andrey Rublev, impressionnant face à Rafael Nadal. 

Tout va bien pour le 5e mondial qui vit un de ses rêves en atteignant la finale à Monaco. Une ville où il se sent chez lui et qu'il affectionne particulièrement. Nous en saurons plus demain à ce sujet, le joueur ayant voulu rester concentré sur sa finale. Une finale alléchante. Une belle occasion pour Tsitsipas d'accrocher enfin un gros titre à son palmarès.

 

Retrouvez le tableau de Monte-Carlo en cliquant ici

 

Comment était-ce aujourd'hui ? Vous avez dit en dehors du terrain que c'était plus difficile que le score en a l'air. Cela vous a semblé assez facile de l'extérieur. Comment était-ce ?

 Eh bien, entrer en demi-finale contre Dan, ce n'est pas facile. Il avait joué de bons matchs avant moi, avait remporté de bonnes victoires. C'était comme s'il était en bonne forme. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Il aurait probablement pu changer la tactique contre moi, probablement essayé d'approcher ce match d'une manière différente. Mais je dirais que c'était similaire à la dernière fois que je l'ai joué sur terre battue. Je savais que je devais rester calme, essayer de faire les choses de la même manière que la dernière fois. C'était difficile de jouer contre lui car il remet beaucoup de balles. Il faut vraiment parfois forcer le point pour le terminer. J'ai fait quelques erreurs ici et là, donc ce n'était pas facile. Mais je me suis ajusté et les choses se sont déroulées dans mon sens.

C'est votre première finale ici. Qu'est-ce que ça fait de se rendre en finale? Comment allez-vous vivre cela ?

Eh bien, il y a beaucoup de belles choses qui se sont passées à Monaco, en parlant de ma famille. Je veux vraiment maintenir cette tradition. On verra demain. C'est important pour moi d'être en finale ici à Monaco. Je m'attends à un adversaire difficile en finale. Évidemment, il est important d'élever mon jeu et d'essayer de le pousser à ses limites. Je veux vraiment, vraiment être dans cette position où je suis proche de gagner de grands tournois comme celui-ci, comme le Rolex Masters ici à Monte-Carlo. C'est un de mes rêves de jouer en finale ici, honnêtement.

Quel genre de grandes choses vous sont arrivées à Monaco ? Vous avez dit que beaucoup de grandes choses se sont passées pour vous ?

Je vais en parler demain, si cela ne vous dérange pas. Je préfère en parler demain.

Quand tu veux.

Oui. Quelque chose concernant ma mère. On verra demain.

Vous avez remporté une victoire directe aujourd'hui. Vous sentez-vous assez frais pour la finale?

Je me sens bien. Je me sens plein d'énergie. J'ai encore beaucoup de gaz et d'énergie en moi. J'ai pu faire tous mes matchs en deux sets, donc je dirais un gros plus. Je suis heureux de pouvoir jouer de cette façon, il suffit de jouer match par match, d'aborder chaque match individuel avec la même intensité et la même énergie. Cela a évidemment contribué à cela, pour pouvoir terminer les matchs en deux sets, pas aller à trois joueurs. Ouais, voyons demain. Je suis vraiment concentré pour demain. Je ne veux pas en dire plus.

 

Puis-je vous demander, à quel point êtes-vous surpris de voir dans le même tournoi Djokovic et Nadal jouer autant sous leur norme habituelle ? Pensez-vous que c'était à cause de deux mois sans jouer au tennis compétitif ou pour d'autres raisons? Parce qu'ils vieillissent et qu'ils ont plus de hauts et de bas que les gens de 25 ans ?

Tout le monde aime penser qu'ils vieillissent. En fait, ils vieillissent. Cela ne semble pas du tout les déranger (souriant). Eh bien, vous savez, ils semblent s'être bien débrouillés dans le passé, avec de grandes pauses comme celle-ci. Je ne dirais pas que beaucoup d'entre eux ont été affectés par de grandes pauses comme celle-ci. Ils semblent être de nouveau en forme, de la même manière qu'avant, malgré une pause de deux ou trois mois. Ils semblent s'adapter assez bien à leurs nouvelles conditions avec un jeu minimal. Je ne sais pas si c'est ça. Ils trouvent toujours des solutions à tout. C'est ce qui fait d'eux de grands joueurs et un peu comme les légendes de notre sport. Ils peuvent très bien gérer les situations. Mais oui, tu as raison. On a l’habitude de voir Novak et Rafa aller loin dans tous les tournois. Laissez les jeunes couteaux montrer ce qu’ils ont dans le ventre ! C’est ce qu’il faudrait de temps en temps. Même toujours, pas quelques fois (rires) !

Demain, vous jouerez votre première finale du Masters 1000 avec un adversaire différent des trois fabuleux. Ressentez-vous plus de pression pour les circonstances ?

Ce n'est pas tellement à propos de ça. C'est plus à quel point je le veux vraiment. Cela ne m’ajoute pas nécessairement de pression. C'est juste de la pure détermination, la volonté d'aller au-dessus pour obtenir ce que je veux. Je n'aime pas penser comme ça de la pression. Je n'appellerais pas ça de cette façon.