Novak Djokovic appelé à l'aide : "Je gagnerais plus au McDonalds..."

Il est important de ne pas oublier que les joueurs classés en dehors du Top 200 ont du mal à vivre du tennis. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Novak Djokovic a créé l'Association des joueurs de tennis professionnels (PTPA), au côté de Vasek Pospisil. Les conditions ne sont pas bonnes pour certains joueurs, et le Brésilien Karue Sell, tout juste 300e mondial a tenu à le rappeler sur ses réseaux sociaux. "Je gagnerais plus d'argent en travaillant au McDonald's" a t-il écrit, avant de rappeler son amour pour le sport.

"Ce n'est pas une carrière que je recommanderais à mes enfants"

"Aujourd'hui, j'ai passé la barre du Top 300 pour la première fois. Pourtant, je gagnerais plus d'argent en travaillant chez McDonald's" a t-il débuté, accopagné d'un emoji rieur. "Je m'en sors grâce à mon travail en ligne, mais je compatis avec les autres joueurs. Le niveau est tellement élevé maintenant jusqu'à 400 (au moins), allez voir un challenger. Le tennis a dépassé le top 100 conventionnel. Je ne dis pas que les joueurs doivent gagner des millions, mais ils se font voler sur toute la ligne. Le Top 50 devrait gagner plus, puis 100, 150, 200. Il y a de l'argent. J'aimerais voir un vrai changement ici. Sans syndicat, les joueurs n'ont rien à dire. Il suffit de se taire et de jouer." Puis le Brésilien a identifée la PTPA.

"Puisque ce sujet prend de l'ampleur, je voudrais juste dire que j'aime ce sport" a t-il ajouté. "J'aime jouer, m'entraîner, regarder. Mais ce n'est pas une carrière que je recommanderais à mes enfants. Je suis pour les joueurs car les joueurs sont le produit. Aidez les joueurs et le produit se développera."

Novak Djokovic a conscience du problème

En conférence de presse, durant le dernier Wimbledon, Novak Djokovic avait élevé la voix sur ce sujet. "Je vois très rarement des articles dans la presse sur le fait qu'il n'y a que 350 ou 400 joueurs, hommes, femmes, en simple et en double, qui vivent de ce sport. Pour moi, c'est inquiétant. Nous parlons beaucoup du fait que le vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem reçoit ceci ou cela. L'accent est toujours mis sur le grand prix, mais qu'en est-il des racines ? Le travail dans ce sens est médiocre, très médiocre. Le tennis est un sport mondial, aimé par des millions d'enfants qui veulent prendre une raquette et jouer. Cependant, nous ne le rendons pas accessible. Il n'est pas si accessible que cela, surtout dans des pays comme le mien, qui ne disposent pas d'une fédération forte avec des tournois du Grand Chelem ou de gros budgets."