Rafael Nadal évoque la fin : "Quand je parle de retraite..."
ATP - RomeAprès un tournoi de Madrid prometteur, où il a remporté trois matchs et où il a notamment battu Alex De Minaur, Rafael Nadal peut enchaîner et jouer cette semaine à Rome. Deux ans après son élimination, face à Denis Shapovalov, le Taureau de Manacor se sent bien et va retrouver une terre qui lui a réussi par le passé. Vainqueur à huit reprises dans la capitale italienne, Rafa arrive avec plus de confiance et sans doute plus d'ambition. Surtout, cette épreuve sera décisive. Si son physique tient, Nadal jouera à Roland-Garros. Son premier match contre Zizou Bergs jeudi sera très attendu. En cas de succès, il pourra se tester contre Hubert Hurkacz.
Rafael Nadal avant son entrée en lice à Rome
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"Je suis content de ce que je ressens aujourd'hui"
En conférence de presse, Rafa a confirmé ses bonnes sensations ces derniers jours. "J'ai passé quelques jours à la maison, puis je suis arrivé à Rome samedi. J'ai pu m'entraîner plus ou moins bien ces derniers jours. Je me réjouis de jouer à Rome, un tournoi qui me rappelle des souvenirs inoubliables. Nous prenons les choses au jour le jour. C'est ma troisième semaine d'affilée sur le circuit, mon troisième tournoi d'affilée, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps. C'est une bonne nouvelle. Je dois continuer à avancer, continuer à explorer comment je peux jouer des jours consécutifs. Je suis content de ce que je ressens aujourd'hui."
"Quand je parle de retraite, ce n'est pas parce que je ne suis pas heureux de jouer au tennis..."
Interrogé sur sa retraite, le Majorquin s'est expliqué une nouvelle fois. Il a notamment rappelé que rien n'était fixé dans son esprit. "Je n'ai pas de réponse claire. La première chose est que je veux jouer à Rome. C'est le tournoi auquel nous participons. Si je me sens prêt à jouer Roland Garros après, je ne peux pas prédire quelles seront mes émotions. Je veux profiter de chaque jour. J'aime jouer au tennis, toujours en fonction de mon corps pour voir jusqu'où je peux aller. Je suis heureux de ce que je fais maintenant. Quand je parle de retraite, ce n'est pas parce que je ne suis pas heureux de jouer au tennis ou parce que je ne me sens pas compétitif. Ce n'est pas le cas. C'est parce que mon corps n'a pas été capable de jouer pendant des semaines d'affilée, de s'entraîner et de profiter de ces séances d'entraînement."
"J'améliore mes sensations, mon niveau. Nous verrons, je veux continuer"
Il a ensuite poursuivi. "Il y a un moment où cela n'a plus de sens. Si vous ne pouvez pas faire les choses correctement tous les jours, si vous ne pouvez pas vous amuser à cause de la douleur et des blessures, alors il est pratiquement impossible de réussir ou de continuer à se battre pour les choses qui vous motivent. J'en suis à ma troisième semaine sur le circuit, c'est donc un bon moment, même si les résultats ne sont pas ce qu'ils étaient. J'améliore mes sensations, mon niveau. Nous verrons, je veux continuer".
"Il y a un mois, il m'était impossible de penser que je pourrais jouer à Barcelone, puis à Madrid et maintenant ici à Rome"
Une chose est certaine : Nadal savoure. Revigoré, l'ancien numéro 1 mondial a retrouvé le moral. "Chaque jour est différent, ce n'est pas une ligne ascendante, il y a des hauts et des bas. Même après Barcelone, j'ai connu des moments difficiles à Madrid. D'une manière générale, cette ligne est ascendante, sans aucun doute. Je suis heureux d'être ici parce qu'il y a un mois, il m'était impossible de penser que je pourrais jouer à Barcelone, puis à Madrid et maintenant ici à Rome. J'ai été capable d'accepter le défi, d'accepter que dans certains moments je ne puisse pas pousser aussi fort que je le voudrais. J'essaie de faire les choses correctement et d'éviter les risques. Madrid a été un bon test, avec deux matches de plus de trois heures. Je me sens mieux, y compris sur le plan tennistique. Je suis là pour donner le meilleur de moi-même. Demain, c'est le début. Tous les matches sont difficiles pour moi et plus imprévisibles qu'avant, surtout sur terre battue. J'accepte ce rôle, ce défi."
Publié le par Alexandre HERCHEUX