Jannik Sinner, le 17e titre : "J'ai un peu perdu le sourire"

Le patron, c'est bien Jannik Sinner. En finale du Masters 1000 de Shanghai, l'Italien a confirmé l'ascendant qu'il a désormais sur Novak Djokovic en battant ce dernier pour la troisième fois de suite. Cette fois, Sinner a battu le recordman du nombre de titres en Grand Chelem en deux sets secs 7-6(4), 6-3 sans concéder la moindre balle de break, une rareté face à un relanceur du calibre de Nole. A part une baisse d'énergie dans le milieu du premier set, celui qui est assuré d'être numéro 1 mondial à la fin de la saison n'a jamais tremblé ce dimanche. Il s'est ainsi offert son 4e Masters 1000, son 17e titre ATP et le 7e en 2024.

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"Le succès ne me changera jamais en tant que personne"

Deux Grands Chelems, trois titres en Masters 1000, l'Italien vole sur les courts en dur aux quatre coins du monde cette année. Toujours avec l'épée de Damoclès d'une éventuelle suspension pour dopage. Peut-être la seule chose qui lui inspire un peu de crainte en ce moment. "Vous savez, les gens pensent qu'en gagnant ou en ayant du succès, vous n'avez pas de problèmes, mais ce n'est pas vrai. Je suis dans la situation où je suis et évidemment, ce n'est pas confortable, j'aimerais ne pas être dans cette position où je suis maintenant en dehors du court, et jouer plus librement sur le terrain, et essayer même d'en profiter un peu plus. Mais vous savez, il faut l'accepter. Je me sens fort quand je vais sur le terrain, j'essaie de ne pas y penser et de rester concentré sur tout ce que je fais, et je me donne à 100% à chaque match ou entraînement, ou quand je me réveille, j'essaie d'être concentré sur tout ce que je fais."

"Mais bien sûr, il y a des moments où j'y pense, ce qui n'est pas confortable, et ce n'est pas la meilleure partie. Donc, oui, vous prenez le succès d'une manière différente, et je pense que c'est ce que j'ai appris, c'est que le succès ne me changera jamais en tant que personne, ou en tant que joueur aussi parce que, vous savez, au prochain tournoi, je peux aller loin à nouveau, ou je peux perdre au premier tour, mais cela ne va pas me changer en tant que personne, en tant qu'être humain. Je suis donc très content de tous les gens qui m'entourent, qui me connaissent très bien, qui savent comment je suis, et je sais à qui je peux faire confiance, et c'est le plus important pour moi. Tout ce que je peux accomplir sur le terrain n'est qu'un plus, c'est pour cela que je travaille."

"J'ai un peu perdu mon sourire"

"Je sais que cette année a été très, très difficile pour moi à cause d'autres circonstances et, vous savez, à certains moments, j'ai un peu perdu mon sourire parce que j'ai eu des problèmes en dehors du terrain, et parfois ils sont encore dans mon esprit. Ce n'est donc jamais facile de jouer dans ce genre de circonstances, mais j'ai essayé de profiter au maximum du terrain. Et, vous savez, le succès est évidemment quelque chose de formidable, et puis c'est bien de dire merci à toutes les personnes qui travaillent avec moi tous les jours, qui me connaissent mieux que n'importe qui d'autre. Chaque jour est un peu différent, donc je suis content de la façon dont je gère les situations sur le terrain. J'essaie de contrôler ce que je peux contrôler, c'est-à-dire le mental et l'aspect physique. Mais pour le reste, vous savez, il faut juste y croire et essayer de rester calme, surtout dans les moments importants d'un match."