Tomas Berdych : "J'ai eu de la chance d'affronter le Big 4"
ATPPendant presque 20 ans, le Big 3 n'a laissé que des miettes au reste du circuit. A eux trois, Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, ils compilent le nombre affolant de 66 titres du Grand Chelem. Durant cette période, seulement quelques joueurs ont réussi à remporter un Majeur. Tomas Berdych fait partie de ceux qui n'y sont jamais parvenus. Finaliste de Wimbledon 2010, le Tchèque a atteint sept fois le dernier carré d'un Grand Chelem sans jamais aller au bout. L'ancien Top 5, aujourd'hui coach de la République Tchèque en Coupe Davis, reste malgré tout convaincu que jouer face au Big 4 était une chance.
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"J'ai eu beaucoup de chance"
"Je suis très réaliste," a-t-il confié à Tennis Majors. "Mon approche générale du tennis était de tirer le maximum de moi-même. Si cela signifiait être dans le top 100, c'était parfait. Dans le top 50 ? Parfait. Pour y arriver, vous avez besoin de votre équipe et de tout le soutien, mais vous avez aussi besoin de vos adversaires. Les adversaires font de vous un meilleur joueur. Si vous avez des adversaires de très haut niveau et que vous ne voulez pas perdre contre eux, vous essayez d'atteindre leur niveau. C'est ainsi que les adversaires vous poussent à vous améliorer. Sinon, ce ne serait pas nécessaire. Je pense donc que j'ai eu beaucoup de chance, à bien des égards, de pouvoir, tout d'abord, jouer contre eux tous et faire partie de cette époque historique, c'était quelque chose de très spécial et de très unique, et aussi qu'ils aient réussi à tirer le meilleur de moi."
"Je suis en paix avec moi-même"
Berdych, le meilleur joueur de tous les temps sans Grand Chelem ? "Honnêtement, je le prends comme un compliment. Si vous regardez les joueurs avec lesquels j'ai été en compétition, c'est comme ça. Je sais que j'ai fait tout ce que j'ai pu. Malheureusement, je n'ai remporté aucun Chelem, mais ce n'est pas grave, je suis en paix avec moi-même. Et c'est ce qui compte le plus en fin de compte, je l'accepte. Aurais-je pu faire les choses différemment ? Probablement oui, mais je ne sais pas quoi. Je ne l'ai pas fait. Mais si vous me demandiez si je pouvais échanger un Chelem contre deux ou trois années dans le top 10, je dirais probablement oui."
Publié le par Paul MOUGIN