Dominic Thiem : "Beaucoup disent que j'ai été un bon gars"
ATP - VienneClap de fin. Dominic Thiem a disputé son dernier match sur le circuit ATP ce mardi à Vienne. Devant 9 800 spectateurs, dans une Stadthalle pleine, il a affronté l'Italien Luciano Darderi, 42e mondial. Si Thiem a bien tenu tête lors du premier set, il a finalement perdu 7-6(6), 6-2, concluant ainsi sa carrière, à 31 ans. Célébré à la fin du match, l'ancien 3e joueur mondial a contenu ses émotions.
Les adieux de Dominic Thiem au tennis professionnel
Le tableau de l'ATP 500 de Vienne
"Je vous demande de continuer de soutenir ce sport"
Après la rencontre, les premiers mots de Dominic Thiem, en allemand, étaient adressés à son public : "Ces derniers mois ont été marqués par tant de moments d’adieu magnifiques. Tout s’est concentré autour de moi, c’était merveilleux. Je voudrais profiter de cette occasion pour vous remercier du fond du cœur pour tout ce soutien", déclarait-il. "Merci à tous les Autrichiens et Autrichiennes qui m'ont soutenu. Le tennis en Autriche a connu un bel essor, je vous demande de continuer de soutenir ce sport pour qu’il reste aussi présent."
"Je n’ai jamais été du genre très émotif"
Pour son dernier match disputé sur le circuit professionnel, Thiem a livré un premier set disputé, prenant même une avance de 4-2 après avoir réalisé un break. Mais Darderi, plus solide sur la durée, a recollé rapidement à 4-4, forçant Thiem à jouer un tie-break. À 6-5, Thiem s'est procuré une balle de set, mais l'Italien a remporté trois points consécutifs pour s’adjuger la première manche. Le deuxième set fut moins équilibré. Darderi a rapidement pris le dessus (2-0, 5-1) pour finalement stopper les espoirs de qualification du 318e mondial, qui n’a pas pu inverser le cours du match. Sa dernière victoire en carrière, sept rencontres plus tôt, restera un succès au premier tour des qualifications de Roland-Garros, où il avait atteint la finale en 2018 et 2019, contre l'Italien Franco Agamenone.
Contrairement à d'autres grands adieux, Thiem est resté calme, fidèle à sa personnalité : "Je n’ai jamais été du genre très émotif", confiait-il sur le court. Acclamé sur le court après avoir encadré sa dernière raquette sur le court, Dominic Thiem tire sa révérence avec 348 victoires, 17 titres dont un mémorable à l’US Open 2020, et une place de 3e joueur mondial acquise en mars 2020.
"Je ne m'attendais pas à une telle carrière quand j'étais jeune"
"J'ai eu la chance de rester en bonne santé la plupart du temps, ce qui m'a permis de réaliser tous mes rêves. Et oui, je ne m'attendais pas à une telle carrière quand j'étais jeune. Tout ce que je voulais, c'était être un joueur de tennis professionnel, peu importe ce que cela impliquait", a avoué Thiem à l'ATP. "Le privilège de jouer à la même époque, aux côtés des trois grands, des quatre grands, me rend très heureux. Je suis très fier et très heureux d'avoir vécu la même époque qu'eux. J'ai eu des matches vraiment légendaires contre les meilleurs joueurs de notre époque, peut-être les meilleurs joueurs de l'histoire. Chacun d'entre eux est vraiment unique."
"Je pense que la raison principale pour laquelle je suis ici aujourd'hui, à la retraite, assez jeune, est encore la malchance de ma blessure au poignet"
"Une fois que j'ai atteint un très bon état mental, la blessure est arrivée. Ensuite, les sensations, surtout dans la main droite, n'ont plus jamais été les mêmes qu'avant. C'est pourquoi j'ai eu beaucoup de mal à l'accepter mentalement. Ces deux choses, mentales et physiques, vont toujours de pair. Je pense que la raison principale pour laquelle je suis ici aujourd'hui, à la retraite, assez jeune, est encore la malchance de ma blessure au poignet. Encore une fois, je suis très heureux de la carrière que j'ai menée auparavant. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi fructueuse, donc je n'ai pas vraiment de regrets, et cela me convient.
"Beaucoup de gens disent que j'étais un bon gars sur le circuit"
"Mon héritage, c'est que beaucoup de gens disent que j'étais un bon gars sur le circuit ; j'ai été un gars très humble. Ce qui me manquera le plus, c'est ce sentiment après avoir gagné un grand match, qui ne peut être comparé à rien d'autre. Dans mon cas, ce sentiment n'est pas ressenti dans la vie en dehors du tennis, car c'est comme un état d'euphorie. Je sais que ce sentiment ne reviendra probablement jamais, c'est donc ce qui me manquera le plus."
Publié le par Timothée THOMAS-COLLIGNON