Novak Djokovic défend Piqué : "Personne ne critique l'ITF"

Novak Djokovic a été accueilli en roi à Belgrade mardi soir, 48 heures après son 24e sacre en Grand Chelem à l'US Open. Le lendemain, Nole était déjà à Valence pour rejoindre ses copains de Coupe Davis. Surmotivé avec le maillot serbe, "Djoko" a tenu son engagement et jouera à partir de vendredi les phases de poules de la compétition. Il jouera d'abord contre l'Espagne puis le lendemain contre la République Tchèque. En conférence de presse ce jeudi, Nole a évoqué beaucoup de sujets dont sa détermination avec le maillot serbe mais aussi le problème du format. Le numéro 1 mondial n'a pas hésité à tacler l'ITF et défendre Gerard Piqué, taclé par Julien Benneteau et Stan Wawrinka plus tôt dans la semaine. 

 

Retrouvez ici le classement et les équipes en phase de poules de Coupe Davis

 

"La vérité est que je m'attendais à jouer contre Carlos ici à Valence"

Lors du tirage, tous les fans de tennis ont imaginé un choc Djokovic-Alcaraz en voyant la Serbie et l'Espagne. Finalement, "Carlitos" a décidé de prendre du repos après sa défaite en demi-finale de l'US Open. A son arrivée, Djokovic s'est exprimé sur ce rendez-vous raté contre son rival. "La vérité est que je m'attendais à jouer contre Carlos ici à Valence, c'est un joueur que je respecte beaucoup, chaque fois que j'ai joué contre lui, les matchs ont été très difficiles, c'est une personne et un joueur incroyables", a déclaré Novak dans des propos rapportés par les médias espagnols. "D'abord avec Rafa, maintenant avec Alcaraz, l'Espagne a une grande tradition dans le tennis. Mais bon, je suis serbe et ces jours-ci, je vais faire tout ce que je peux pour battre l'Espagne." Mardi, sans Djokovic, la Serbie a bien commencé en s'imposant 3-0 contre la Corée du Sud. La qualification n'est plus très loin. 

 

"Évidemment, je ne suis pas très frais"

Très motivé, Djokovic a également rappelé sa volonté d'atteindre le Final 8 avec son pays. "Je suis très heureux d'être de retour en Espagne, de jouer à Valence après tant d'années. C'est un plaisir d'être ici pour représenter mon pays, la plus grande fierté et le plus grand privilège que je puisse avoir. L'année dernière, je n'étais pas là, je n'ai pas pu aider l'équipe à se qualifier pour Malaga, alors cette fois, j'espère que ce sera différent et que nous pourrons participer à la finale. Évidemment, je ne suis pas très frais, cela fait plusieurs mois avec beaucoup de matches, mais j'essaie de faire face à ce défi en étant positif, ces jours-ci je ferai de mon mieux pour adapter mon corps aux nouvelles conditions et ainsi apporter mes points à l'équipe".

 

"Je ne pense pas que ce soit la faute de Piqué, je ne vois personne critiquer l'ITF pour quoi que ce soit"

Interrogé sur les problèmes du format actuel et les différentes responsabilités, le Serbe n'a pas hésité à remettre en cause l'ITF, en défendant au passage Gerard Piqué, à l'origine de l'organisation du nouveau format avec son groupe Kosmos. "Je ne pense pas que ce soit la faute de Piqué, donc je ne vais pas le critiquer. Je pense que c'est l'ITF qui prend la dernière décision, celle qu'elle a prise il y a cinq ans pour changer le format. Elle a rejoint le groupe Kosmos parce qu'elle y a vu une opportunité de croissance, mais je ne vois personne critiquer l'ITF pour quoi que ce soit. Le format génère des opinions différentes, certaines pour et d'autres contre, mais il y a cinq ans, tout le monde était en faveur d'un changement de format, tout le monde était d'accord pour dire que l'ancien format avait besoin d'être modifié. Maintenant, il est temps de trouver cet équilibre avec un format qui fonctionne. La première année, en 2019, tout le monde a joué à Madrid, laissant 99 % des pays sans possibilité de jouer à domicile. La Serbie, par exemple, n'a pas joué à domicile depuis 4-5 ans, c'est trop long pour nous, trop long sans permettre aux Serbes de voir leurs joueurs, surtout les plus jeunes".

 

 

'Le format a besoin d'être revu (...) Si l'ITF ne fait pas ce qu'il faut, je ne sais pas ce qu'il adviendra de ce tournoi'

Il a ensuite poursuivi : "Le format a besoin d'être revu, bien sûr, mais n'étant pas à l'ITF, je ne peux pas vous dire ce qui se passe. J'espère qu'ils consulteront les joueurs pour ce changement, car nous ne sommes jamais consultés. Je pense que les joueurs devraient être beaucoup plus impliqués dans ce type de changement, nous devons nous asseoir ensemble et parler de l'avenir. Si l'ITF ne fait pas ce qu'il faut, je ne sais pas ce qu'il adviendra de ce tournoi, honnêtement. Le fait que Kosmos ait rompu son contrat avec l'ITF montre à quel point il est urgent que ce tournoi trouve un format beaucoup plus adapté. Pour le bien du tennis et de son histoire, cette compétition doit survivre, car c'est la plus ancienne compétition par équipe que nous ayons. Il n'y a rien de plus important que de représenter son pays, nous verrons donc comment ils redéfiniront le format, je serai heureux de donner mon avis si l'ITF veut bien m'interroger à ce sujet, je suis sûr que le reste de mes coéquipiers seraient également heureux de participer à ce processus.