Denis Shapovalov s'en prend à l'ITIA : "Ce n'est pas normal"

C'est l'affaire du moment dans le monde du tennis. En mars, au Masters 1000 d'Indian Wells, l'actuel n°1 mondial Jannik Sinner a été testé positif au stéroïde anabolisant Clostebol, interdit d'utilisation, à deux reprises. Cependant, l'ITIA explique que le joueur a immédiatement fait appel et s'en est sorti sans suspension puisque cela provient d'un spray utilisé par son kiné. Dans ce cas précis, une petite trace de moins d'un milliardième de gramme a été jugée par un panel indépendant comme n'ayant pas eu d'effet d'amélioration de la performance. "L'absence de faute ou de négligence" a été décidée mais l'Italien a tout de même perdu ses points gagnés lors du tournoi californien ainsi que son prize-money.

"Des règles différentes pour des joueurs différents"

Un secret bien caché pendant cinq mois. Alors forcément, cela n'a pas plu à certains joueurs, qui voient là une différence de traitement entre le n°1 mondial et les autres. "Je ne peux pas imaginer ce que tous les autres joueurs qui ont été bannis pour des substances contaminées ressentent en ce moment. Des règles différentes pour des joueurs différents," a pesté le Canadien Denis Shapovalov, qui a développé ses propos dans une interview avec Tennis Majors. Dans celle-ci, il a tenu à rappeler qu'il attaquait bien l'ITIA et non l'Italien. "Honnêtement, cela n’a rien à voir avec Jannik. Pour moi, c’est juste une question de la façon dont ils gèrent chaque situation différemment, en fonction du joueur concerné. Ce n’est pas normal que certains joueurs soient suspendus pendant des années pour contamination, alors que d’autres peuvent jouer et qu’ils essaient de balayer cela sous le tapis. Il y a quelques autres joueurs qui n’ont jamais été testés positifs et qui ont raté quelques tests, et qui se voient infliger une suspension de 18 mois."