La date de l'audience dans l'affaire Jannik Sinner est connue
DopageJannik Sinner sera bientôt fixé sur son sort. Testé positif au clostébol en mars 2024, le numéro 1 mondial avait pu continuer à jouer avant d'être blanchi par un tribunal indépendant, affirmant que le Transalpin a été victime d’une contamination accidentelle via un spray utilisé par un membre de son staff médical. Une version acceptée par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA), mais contestée par l’AMA fin septembre, qui réclame une suspension d’un à deux ans. Depuis, nous n'avions plus de nouvelles. Mais ce vendredi, le Tribunal Arbitral du Sport a enfin annoncé que l’audience aura lieu du 16 au 17 avril. Le suspense prendra fin dans quatre mois.
Jannik Sinner avant de débuter l'Open d'Australie
Sinner : "Je ne suis pas nerveux parce que j'ai déjà fait la même chose, rien n'a changé"
"Je sais exactement la même chose que vous. Nous sommes à un stade où nous ne savons pas beaucoup de choses", a expliqué Sinner concernant son affaire lors du media day à l'Open d'Australie. Après l'appel de l'Agence Mondiale Antidopage, le Tribunal Arbitral du Sport devra se prononcer. "Évidemment, on y pense et je mentirais si je disais que je l'ai déjà oublié, mais ce n'est pas le cas. C'est quelque chose qui m'accompagne depuis un certain temps, mais c'est comme ça, et maintenant j'essaie de me préparer pour ce Chelem. Je ne suis pas nerveux parce que j'ai déjà fait la même chose, rien n'a changé. J'avais l'habitude de faire très attention à chacun des médicaments que je prenais et à ce que je mangeais. Si j'ouvrais un nouveau pot, je le jetais plus tard et j'en ouvrais un autre. J'ai toujours fait très attention à ces choses-là".
"Notre position est qu'il y a une certaine responsabilité de l'athlète par rapport à son équipe"
Au cœur de cette affaire, un débat juridique complexe sur la responsabilité des athlètes vis-à-vis de leur entourage. "La décision officielle a estimé que Sinner n'était pas en faute. Notre position est qu'il y a une certaine responsabilité de l'athlète par rapport à son équipe. C'est cet aspect juridique qui sera débattu. Nous ne remettons pas en cause le fait que le contrôle positif ait pu être dû à une contamination, mais nous pensons que l'application de la loi ne correspond pas à ce cas juridique", a précisé Olivier Niggli. Selon l’AMA, bien que la contamination soit plausible, les règles appliquées par le tribunal indépendant ne respecteraient pas la jurisprudence en vigueur. Cette divergence sera au centre des débats devant le TAS.
Publié le par Paul MOUGIN