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Amélie Oudéa-Castéra a justifié son salaire et a admis une erreur

FFT
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Jeudi, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, était auditionnée par la commission d'enquête parlementaire. Interrogée sur son salaire lorsqu'elle était directrice générale de la FFT, "AOC" a apporté des réponses aux 500 000 euros annuels touchés. Surtout, l'ancienne directrice exécutive de Carrefour a permis de confirmer les dires de Gilles Moretton, entendu par la commission le 27 octobre dernier. L'ancienne DG a notamment assuré la division par trois de son salaire entre Carrefour et la FFT. Vendredi, soit le lendemain de l'audition, Amélie Oudéa-Castéra a admis une erreur après son audition par une commission d’enquête parlementaire, comme l'a révélé nos confrères du journal Le Monde

Amélie Oudéa-Castéra sur la gouvernance des fédérations

 

"On est bien sur le coefficient de trois évoqué par Gilles Moretton"

"Quand je suis directrice exécutive, membre du Comex de Carrefour en charge de la transformation digitale, le salaire que je perçois au global est de l'ordre de 1,4 million d'euros en brut par an : 400.000 euros de fixe, 400.000 euros en variable et une dotation en action de performance d'à peu près 600.000 avec 40.000 actions Carrefour", a-t-elle expliqué avant de comparer avec son salaire à la FFT. "Une rémunération globale de 500.000 euros, à comparer avec les 1,4 million que j'évoquais chez Carrefour, auxquels on ajoute les régimes de prévoyance, on est bien sur le coefficient de trois évoqué par Gilles Moretton. Tout ceci est parfaitement exact." Une précision importante car le 30 octobre dernier, Mediapart avait affirmé que Sabrina Sebaihi (députée EELV-Nupes des Hauts-de-Seine), pensait à faire un signalement au Parquet pour parjure, reprochant à Gilles Moretton de ne pas avoir dit la vérité concernant le choix de la rémunération d'Amélie Oudéa Castéra.

 

"Il n'y a pas d'argent du contribuable derrière cette rémunération"

Dans un second temps, la ministre des Sports a ensuite justifié son salaire. "Ces 500 000 euros sont à mettre en regard des 100 millions d'euros dégagés par cette fédération à raison du business model particulièrement performant de la FFT et de Roland-Garros. C'est une fédération qui ne touche pas un euro de subvention publique. Je comprends très bien qu'un salaire de 500 000 euros puisse paraître élevé au regard des standards de vie des Français et des standards de rémunération dans le sport. Peu de fédérations peuvent se permettre de proposer cela. Il n'y a pas d'argent du contribuable derrière cette rémunération. Le niveau global des rémunérations de l'ensemble des cadres et personnels à la Fédération de tennis est plus élevé que dans le reste de la très grande majorité des acteurs du sport."

 

"La ministre des sports a reconnu s’être trompée en justifiant son salaire de l’époque où elle était directrice générale de la Fédération française de tennis"

Amélie Oudéa-Castéra a admis une erreur après son audition par une commission d’enquête parlementaire, comme le révèle nos confrères du journal Le Monde : "la ministre des sports a reconnu, dans un courrier adressé vendredi 17 novembre aux députés enquêtant sur les défaillances des fédérations, s’être trompée en justifiant son salaire de l’époque où elle était directrice générale de la Fédération française de tennis. La ministre a précisé dans son courrier que la FFT perçoit des subventions de l’Agence nationale du sport [l’organisme public chargé de la pratique pour tous et du haut niveau] qui sont des crédits affectés à des projets sportifs, sans lien avec la rémunération de ses dirigeantsEn 2022, ce sont 1 280 600 euros qui ont été versés par l’ANS à la FFT » (431 000 euros de plus que l’année précédente), soit « une part extrêmement minoritaire – 0,2 % – du budget total de la FFT." Une erreur avouée de la ministre s’évitant ainsi un risque de poursuite judiciaire pour parjure.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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