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La FFT de Gilles Moretton épinglée par Mediapart et RMC Sport

FFT
Publié le par Tennis Actu

Après la Fédération Française de Football et le cas Noël Le Graët (FFF), la Fédération Française de Rugby et celui de Bernard Laporte (FFR) ainsi que le Handball avec l'affaire Bruno Martini ... les instances sportives françaises sont sur le grill. Serait-ce autour cette fois de la Fédération de Tennis (FFT) et de son président Gilles Moretton de se retrouver en zone de turbulence ? Les informations publiées, par Mediapart mercredi puis par RMC Sport ce vendredi, ont de quoi faire grincer et de secouer fortement le tennis français. Dans leurs enquêtes, les deux médias ont mis en lumière "des dysfonctionnements de la FFT de Gilles Moretton", président depuis février 2021. Est reproché notamment à Gilles Moretton "un management brutal et une gestion financière contestable". Tour d'horizon des faits dénoncés à l'encontre de la FFT du président Moretton ! Et dire qu'il y a quelques jours encore, la Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques en FranceAmélie Oudéa-Castéra, qui était Directrice générale de la FFT avant d'être nommée ministre le 20 mai 2022, nous annonçait "réfléchir à rénover la gouvernance des fédérations françaises sportives... "

Gilles Moretton évoquait "le changement" depuis son arrivée

 

Environ 130 départs depuis février 2021...

Point commun des deux enquêtes : l'inquiétant nombre de départs au sein de la FFT. Si les chiffres ne sont pas tout à fait les mêmes, ils restent tout de même proches. Environ 130 personnes auraient quitté la FFT depuis l'arrivée de Gilles Moretton d'après RMC, 112 d'après Mediapart. Deux chiffres qui interrogent, d'autant plus que les deux médias s'accordent à dire qu'environ 37 départs avaient été recensés l'année de l'arrivée de l'ancien président de la Fédération, Bernard Giudicelli. Surtout, les méthodes auraient été brutales avec des coupures d'internet soudaine pour faire comprendre aux employés qu'ils n'étaient plus désirés mais aussi un management qui a provoqué plusieurs burn-out chez les salariés. Étonnant car Gilles Moretton avait bien insisté sur sa volonté de remettre le côté humain au premier plan durant sa campagne. De plus, ces licenciements auraient été accompagnés de chèques colossaux pour éviter les attaques en justice pour licenciement abusif. 

 

La réponse du président Gilles Moretton à Mediapart !

Pour Mediapart, le président Gilles Moretton a souhaité s'expliquer. Voici sa réponse. "C’est absolument faux. Notre organisation, notre fonctionnement et enfin les valeurs sportives que nous défendons nous obligent à un respect total de la loi, et des personnes avec lesquelles nous avons travaillé et dont nous nous séparons quand il est factuellement constaté que celles-ci ne sont pas alignées avec les besoins et les enjeux de la fédération autant qu’avec son projet [...]. Nous n’avons eu de cesse d’agir respectueusement et avec bienveillance dans ce cadre. La bienveillance n’exclut pas l’exigence et la rigueur. J’assume être un président exigeant envers mes équipes."

 

Un poste créé pour Hughes Cavallin, rémunéré 10 000 euros par mois pendant 15 mois 

Autre élément très fort de ces deux enquêtes, des postes offerts à certains soutiens durant la campagne avec des rémunérations exceptionnelles. Ainsi, Hughes Cavallin, trésorier général sous Bernard Giudicelli, qui avait offert la victoire à Gilles Moretton au sein de la Ligue Île-de-France, est devenu directeur de cabinet du nouveau président. Un poste créé avec un salaire de 10 000 euros mensuel pendant 15 mois avant que le principal concerné ne démissionne en mai 2022. Des chiffres publiés dans l'enquête d'RMC, qui dénonce également d'autres rémunérations, notamment celles d'Arnaud Di Pasquale, directeur de la mission Padel, ou encore l'actuelle DG de la Fédération Caroline Flaissier

 

Le salaire d'Amélie Oudéa-Castéra, un montant record au poste de DG de la FFT

Il y a quelques semaines, Mediapart avait déjà publié un article évoquant la rémunération d'Amélie Oudéa-Castéra, actuelle Ministre des Sports, lorsqu'elle était directrice générale de la FFT. L'ancienne joueuse percevait 35 000 euros nets par mois, contre environ 22 750 euros pour Jean-François Villotte, ancien DG de la FFT, d'après les informations d'RMC Sport. Pour rappel, le montant du salaire de la Ministre a été rendu public puisque son rôle au sein du gouvernement l'a contrainte à déclarer ses revenus à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Fait intéressant dévoilé par Mediapart : avec la nomination de "AOC" au Ministère des Sports, un décret interdit que cette dernière n'exerce sa tutelle sur la FFT. Conclusion, la Fédération n'a donc pas réellement de comptes à rendre durant cette période... 

Publié le par Tennis Actu

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