Une lettre ouverte de salariés de la FFT dénonçant le climat social

L'ambiance est visiblement pesante à la Fédération Française de Tennis, malgré les images festives de l'assemblée générale les 13 et 14 janvier, et Gilles Moretton continue d'être épinglé. Critiqué par des employés de la Fédération pour des méthodes brutales, comme l'avait indiqué Mediapart puis RMC Sport en février 2023, le président de la fédération a encore été ciblé cette semaine. Cette fois, d'après les informations d'RMC Sport une nouvelle fois, une centaine de salariés, via ses représentants, a dénoncé les conditions de travail et le climat social à travers une lettre ouverte adressée au président et aux élus.

"Faire cesser le climat de terreur autour de ceux qui osent s'y opposer"

L'objectif de cette initiative est de dénoncer "une situation alarmante à la Fédération". Les salariés demandent ainsi "à l'ensemble de nos dirigeants de mettre en place les mesures nécessaires et adaptées pour faire cesser ces situations, ainsi que le climat de terreur autour de ceux qui osent s'y opposer." D'après cette lettre, les employés sont interpellés par le cas d'une employée, en poste depuis 15 ans, en arrêt maladie depuis le mois de novembre. Lors de l'assemblée générale, la direction mettait en valeur les 3,95/5 au baromètre "de qualité de vie au travail" en 2023, sur un vote dont moins de la moitié des salariés a pris part. Cette lettre conteste toutefois ce vote...

Gilles Moretton en mars 2023 : "Des méthodes brutales ? Très sincèrement, je ne pense pas"

En mars 2023, dans les colonnes de L'Equipe, Gilles Moretton avait tenté de défendre son management."Nous avons procédé à une profonde transformation de la fédé. Il y a eu un changement de management et peut-être, de la part de certains, un ressenti de dureté. Ce n'est vraiment pas l'objectif. Nous essayons d'améliorer les choses. Mais des méthodes brutales ? Très sincèrement, je ne pense pas.", avait-il expliqué.

D'autres polémiques ont touché la présidence Moretton...

En poste depuis 2021, Gilles Moretton a subi d'autres polémiques depuis son arrivée à la présidence, notamment avec l'ouverture d'une enquête préliminaire par la commission du Parquet de Paris pour parjure. Mediapart affirme que le président de la FFT aurait déclaré avoir divisé le salaire d'Amélie Oudéa Castéra par trois entre son poste chez Carrefour et celui à la FFT. Faux d'après les chiffres annoncés par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Autre problème, l'affaire d'un éventuel trafic de billets. Gilles Moretton aurait affirmé que cette affaire était close alors qu’une enquête préliminaire a été ouverte, à la suite de la plainte pour trafic de billets  et corruption déposée par sept dirigeants et anciens dirigeants de la FFT. La Fédération n'est pas épargnée...