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Carole Monnet : "Je veux me faire connaître du public en France "

INTERVIEW
Mis à jour le par Antoine GUILLOU

Derrière la volonté de se lancer dans le monde professionnel, chaque joueuse possède sa propre histoire. Celle de Carole Monnet, aujourd'hui numéro 15 française, a débuté en Ukraine, avant une arrivée en France, dès sa deuxième année de vie. Le tennis a très vite débarqué dans son quotidien, et ne le quitte plus. Championne de France à 15 ans, elle est aujourd'hui 231e mondiale, avec un 'best ranking' bien plus haut (162e). Ses ambitions sont grandes, aux côtés de son coach de toujours, Hervé Romain. Tennis Actu, qui avait rencontré la jeune joueuse en 2017, a une nouvelle fois pu échanger avec la nouvelle recrue du Biarritz Olympique pour les Interclubs, à l'occasion de l'Engie Nantes Open.

Carole Monnet s'est confiée au micro de Tennis Actu à Nantes

 

"En Amérique du Sud, il y a le stress d'avoir payé les billets d'avion"

Bonjour Carole Monnet. Vous jouez de plus en plus en France en ce moment, ce qui n'était pas le cas avant. Est-ce une stratégie financière ou sportive ?

C'est un peu de ça. Cette année, j'ai connu beaucoup de décalages horaires, et j'ai décidé de me faire connaître du public français. Il y a aussi une question de surface. J'ai l'habitude d'aller en Amérique du Sud, mais cette année, je me suis dit : 'Pourquoi pas venir jouer en France ?' pour être sur dur. Je pense que mon jeu va très bien sur terre battue, mais aussi sur dur. L'aspect financier fait aussi que je joue en France. Rester en France évite de prendre des vols chaque semaine. Le vol pour repartir en Amérique du Sud coûte très cher. 

Je joue aussi en France pour pouvoir appliquer mon système de jeu. Par exemple, j'allais parfois en Amérique du Sud, et avec la fatigue, ça m'arrivait de faire des non-matchs. Être en France me permet d'appliquer correctement mon style et mes principes de jeu. Ça enlève un peu de pression. En Amérique du Sud, si je souhaite essayer des choses, il y a le stress d'avoir payé les billets d'avion, alors qu'en France, je ne suis pas loin de chez moi. Je peux passer plus de temps à m'entraîner pour mettre en place mon système de jeu.

 

"Sentir ce soutien français fait très plaisir, je n'ai pas trop l'habitude"

Est-ce important d'avoir le soutien du public lorsqu'on joue en France ?

Carrément. Je n'ai pas trop l'habitude. En Amérique du Sud, les gens commencent à bien me connaître car ça fait plusieurs années que j'y vais, mais sentir ce soutien français fait très plaisir. 

 

On a l'habitude de vous voir, notamment aux qualifications de Roland-Garros, mais pour ceux qui vous connaissent moins : pouvez-vous présenter votre style de jeu ?

Oui, je suis quelqu'un d'assez agressive, qui peut également très bien contrer. C'est bien de pouvoir trouver ce juste milieu dans un match, défendre lorsqu'il faut défendre, attaquer lorsque j'ai l'opportunité d'attaquer pour ensuite enchaîner vers l'avant. J'essaie d'être forte dès les deux premiers coups, donc le service et le retour pour me mettre dans l'avantage dès l'échange.

 

Avez-vous une préférence de surface entre la terre battue et le dur ?

Je vais voir en fonction de la tournée à venir et comment je peux jouer face à tous types de jeux. Je ne sais pas encore. J'ai gagné sur dur et sur terre battue. J'ai également gagné des matchs sur herbe. J'ai l'impression que je n'ai pas de préférence à fond dur ou terre battue. Je m'adapte. Après, il y a ce que j'aime et là où je suis bonne, ce sont deux choses différentes, mais j'aime bien le dur.

 

Le Mag Tennis Actu avec Carole Monnet... à Roland-Garros 2019

Publié le par Antoine GUILLOU

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