Julien Lepère, le TC Quimperlé en finale : "C'est extraordinaire"

Ce samedi, le TC Quimperlé affrontera la Villa Primrose à Colomiers, en finale des Championnats de France par équipes. Le club breton est un habitué de ce rendez-vous. L'équipe de Manuel Guinard et Grégoire Jacq jouera sa quatrième finale en 11 ans. Sacré en 2013, le club Breton rêve d'ajouter un deuxième titre à son palmarès. Le timing serait parfait, l'année des 60 ans du club. Avant ce rendez-vous contre le Primrose de Richard Gasquet et Edouard Roger-Vasselin, Julien Lepère, capitaine du TC Quimperlé, a échangé avec Tennis Actu. L'occasion d'évoquer le travail du club, la difficulté de recruter des joueurs français et bien entendu son sentiment avant la finale. ENTRETIEN.

 

"La ville de Quimperlé est connue pour le tennis maintenant"

Le TC Quimperlé retrouve la finale, quatre ans après la dernière. Comment vous appréhendez ce nouvel évènement pour le club, qui fête en plus ses 60 ans cette année ?

Exactement ! L’objectif était d’aller en finale. On va essayer de franchir cette dernière marche. C’est extraordinaire pour le club, l’année de ses 60 ans. C’est extraordinaire pour la Ligue de Bretagne. Ça met la ville en avant. Ça fait pas mal d’années qu’on se maintient à ce niveau et la ville est connue pour le tennis maintenant.

 

Un titre en 2013, deux finales sur les 11 dernières années, c’est quoi le secret du TC Quimperlé ?

On essaie de fonctionner avec des joueurs fidélisés. On s’est basé sur une équipe très homogène, avec une base. Les joueurs sont contents de revenir. On a aussi misé sur deux grosses équipes de double. Sur la longévité, c’est incroyable. On a beaucoup de supporters. C’est très important pour le club.

 

Vous sentez la ferveur au club ? On imagine qu’il va y avoir de l’ambiance dans le car qui va descendre.

Je pense qu’on a vraiment un des meilleurs publics. Ici, c’est la folie. Le public répond toujours présent. Beaucoup d’enfants viennent. Dans notre nouvelle structure, c’est magnifique. On va affréter un bus pour partir. Ils feront la route de nuit vendredi soir. Tout le monde veut venir. Ils sont déjà chauds bouillants.

 

"C’est assez compliqué d’avoir des joueurs français pour nous"

Il faut que vous soyez un capitaine bilingue. Il y a Manu Guinard et Grégoire Jacq. Sinon, il n’y a que des joueurs étrangers, dont notamment Zsombor Piros et Vitaliy Sachko. Pourquoi cette stratégie ?

Ce n’est pas forcément une stratégie. C’est assez compliqué d’avoir des joueurs français pour nous. On a Manu Guinard breton et Grégoire qui a rejoint Manu. Les Français sont plutôt sur Paris et les grandes villes. C’est plus compliqué pour nous de les attirer.

 

Ça reste un petit regret ?

Exactement. Les étrangers sont au club depuis des années mais oui, c’est un petit regret.

 

En quoi le recrutement est complexe ? L’aspect financier, la renommée, les contacts ?

C’est un ensemble. L’aspect financier, je ne sais pas… Je ne pense pas que ce soit le principal frein. Il y a surtout le trajet. Le voyage est long en Bretagne. Ce côté-là est important. Si j’avais un ou deux Français de plus, peut-être que je pourrais en attirer d’autres… Plein de choses comptent.

 

 

"Affronter Richard Gasquet, sachant que c’est sa dernière année, c’est fabuleux"

En face, Primrose comptera sur Richard Gasquet notamment. C’est beau aussi de jouer cette finale contre « Ritchie », qui joue ses derniers Interclubs en tant que joueur pro actif. Ça donne une belle dimension à ce rendez-vous ?

Bien sûr ! Ça rajoute aussi un sacré niveau de jeu mais honnêtement, sachant que c’est sa dernière année, c’est fabuleux. Ca rajoute du prestige et on est très contents de participer à ça.

 

Vous êtes dans la position de l’outsider. Comment voyez-vous cette finale ?

Je pense qu’ils vont aligner Gasquet, Grenier, Bouquier et Bourgue, ça ne changera pas. On est sur quatre joueurs solides sur terre battue. Nous, on a peu joué sur terre. J’espère qu’ils auront un peu de pression. Ils sont favoris clairement. Ça ne se jouera pas à grand-chose. J’espère qu’on va pouvoir utiliser cette pression, sachant que nous n’avons rien à perdre.

 

Quel impact peut avoir un titre ?

Ça permet de garder des sponsors déjà. D’en avoir peut-être d’autres. Ça reste la vitrine aussi pour la renommée du club. Beaucoup de gens connaissent le club de Quimperlé grâce à la Pro A. Les jeunes auront aussi cet objectif, d’essayer de jouer en Pro A.

 

Un petit prono ? Le vainqueur, on se doute de ce que vous allez donner. Mais, le score ?

Très dur… 3-3 et on va la chercher au super tie-break décisif. Ce n’est pas grave que la journée soit longue tant qu’il y a le trophée !