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Manuel Guinard : "Si on m'appelle en Equipe de France..."

Interview
Mis à jour le par Antoine GUILLOU

Avec 5 titres obtenus en double cette saison sur le circuit Challenger, et deux finales ATP, Manuel Guinard connaît une saison 2024 très prolifique. Présent en Vendée pour y disputer le Challenger de Mouilleron, le Français a réussi son entrée en lice, en simple puis en double avec Grégoire Jacq, et vise un nouveau titre. Pour Tennis Actu, le joueur de 28 ans a accepté de faire un premier bilan de sa saison, marquée notamment par son invitation à rejoindre l'Equipe de France lors de la phase de groupes de Coupe Davis début septembre. Une sélection qu'il est prêt à accepter de nouveau si l'occasion se représente.

L'Entretien Tennis Actu avec Manuel Guinard à Mouilleron

 

"Roland-Garros ? On a juste profité d'une occasion et on l'a saisie"

Depuis Roland-Garros, tu as remporté 11 victoires de suite en double, 2 Challengers et tu as disputé 2 finales ATP. C'est pas mal non ?

Oui, c'est vrai qu'avec Grégoire (Jacq), on a eu un très bel été en double. On a surfé sur la confiance accumulée à Roland-Garros. Ca nous a beaucoup servi pour les Challengers suivants et pour les ATP à Bastad et Umag. On a bien joué. Ensuite, j'ai fait un peu de simple, joué plutôt correctement donc l'été a été plutôt correct. J'espère que la fin de saison sera pareille.

 

Y a t-il eu un déclic mental à Roland-Garros ?

Non, il n'y a pas eu de déclic. On savait qu'on jouait bien avec Grégoire. On l'avait prouvé lors des semaines précédentes, en gagnant 7 ou 8 Challengers. Donc il n'y a eu aucun déclic. On est juste resté sur ce qu'on faisait de bien et parce qu'on savait qu'on le faisait très bien. On a juste profité d'une occasion, et on l'a saisi. On était content de le faire à Roland-Garros. Ensuite, on a essayé de confirmer et on l'a plutôt bien fait.

 

"Après un an et demi, on se connaît par coeur avec Grégoire Jacq"

Tu as 28 ans et n'as jamais autant gagné en 2024. Comme expliques-tu cela ?

J'ai toujours joué le double très sérieusement. Quand tu joues tout le temps avec le même partenaire, c'est plus facile. Tu as des automatismes, tu voyages avec quelqu'un, c'est plus sympa dans la vie de tous les jours. Avec Greg, on s'entend super bien donc ça ajoute un peu de plaisir. Ça fait un an et demi qu'on joue ensemble donc on se connaît par coeur. Ça coule sur le terrain. On communique et on a nos automatismes, même si on essaie de changer quelques trucs pour essayer de progresser.

 

Comment gères-tu ton calendrier ?

Pour l'instant, j'essaie de faire des gros Challengers pour pouvoir jouer le double et le simple. Soit je suis en qualifications du simple, ou dans le tableau si je rentre, puis le double. Mais je fais les deux.

 

Le bilan est positif sur cette année ?

Le bilan est plutôt positif. On aimerait que ça aille plus vite. J'espérais faire une saison complète et j'ai plutôt réussi malgré quelques pépins physiques. L'objectif est de remonter en simple donc je vais mixer un peu plus en cette fin de saison et début de saison prochaine, et mettre la priorité sur le simple.

 

"Si l'équipe de France m'appelle, j'irai sans hésiter"

Tes qualités t'ont permis d'être appelé par Paul-Henri Mathieu en équipe de France pour donner un coup de main à Valence. Peux-tu nous expliquer comment s'est passée cette arrivée en sélection ?

J'étais à Cassis pour jouer mon Challenger normalement. Puis Laurent Raymond (entraîneur de l'équipe de France) m'a appelé pour savoir si j'étais OK pour venir aider les gars sur la semaine à Valence, être sparring partner et faire partie du groupe. J'ai tout de suite accepté la proposition. J'ai passé une semaine formidable là-bas. Les résultats n'ont pas été à la hauteur des espérances de tout le monde. Ca s'est joué à peu de choses. Le premier match ne tourne pas en notre faveur. Contre l'Espagne, c'est pareil. Puis on accroche la dernière victoire contre la République Tchèque, qui était diminuée sur le début de semaine mais récupérait ses deux gros joueurs. Ça s'est pas très bien goupillé mais pour moi, personnellement, c'était une semaine avec beaucoup d'expérience. J'ai adoré cet aspect équipe. J'adore jouer en équipe donc ça a été une belle semaine riche en expérience.

 

L'équipe de France peut devenir un objectif ?

Ce que je sais, c'est que si on m'appelle, j'irai sans hésiter. Un objectif je ne sais pas... mais je sais que si je continue à performer et qu'on m'appelle, je sauterai dans le premier avion pour aller aider l'équipe de France.

 

"Je sais que ce n'est pas donné à tout le monde de vivre sa passion et voyager toutes les semaines"

Tu n'as donc pas d'objectifs pour la suite ?

Je ne me fixe pas d'objectifs. Je vois match après match. C'est assez dense de monter, en double comme en simple. Les mecs jouent de plus en plus donc pour prendre une dizaine de places, il faut charbonner et gagner beaucoup de matchs. J'essaie de donner le meilleur de moi pour gagner mes matchs. Si ça gagne, tant mieux, et si ça perd, je n'aurai aucun regret car j'aurais donné tout donner sur le moment.

 

Arrives-tu à gérer physiquement cet important nombre de matchs ?

Oui. Je fais beaucoup attention physiquement. J'aime beaucoup l'enchaînement des matchs. J'aime ça. Tant que mentalement, je ne suis pas fatigué, je pense que physiquement, ça tient. Je suis très content d'être sur un tournoi, de jouer au tennis. Je sais que ce n'est pas donné à tout le monde de vivre sa passion et voyager toutes les semaines dans de beaux évènements. Je prends tournoi après tournoi avec beaucoup de plaisir. 

Publié le par Antoine GUILLOU

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