Quentin Halys : "Je me suis posé, j'ai pris un nouveau départ"
INTERVIEWQuentin Halys a enfin fait son retour dans le Top 100, grâce à une finale disputée au Challenger de Rennes mi-septembre. Un match frustrant qui a vu le Francilien s'incliner malgré deux balles de match. La représentation d'une saison en demi-teinte, qui avait mal débuté avant de se retrouver en finale de l'ATP 250 de Gstaad en juillet, sa première finale sur le circuit principal. Tête d'affiche du Challenger de Mouilleron cette semaine en Vendée, le joueur de 27 ans est revenu sur sa saison avec Tennis Actu. Tombeur de Matteo Martineau au premier tour, il défiera Mark Lajal mercredi pour une place en quarts.
Quentin Halys revient sur sa saison 2024 pour Tennis Actu
"La confiance est de mon côté en ce moment"
Tu as très bien joué à Wimbledon et Gstaad cet été. Pratiques-tu le meilleur tennis de ta vie en ce moment ?
Ces dernières semaines, un peu moins, mais globalement en cette mi-fin 2024, c'était du très bon tennis. Je ne suis pas loin de mon meilleur niveau en ce moment.
Tu reviens sur le circuit Challenger pour reprendre confiance car tu considérais que tu jouais moins bien ?
Non non, pas du tout. C'était ça ou l'Asie et je ne rentrais pas beaucoup dans les tableaux en Asie. Ça me faisait faire des longs voyages, j'en avais pas forcément envie. Ce sont des tournois en indoor que j'apprécie beaucoup. Je vais essayer de prendre un maximum de points, bien qu'il y en ait un peu moins sur ces tournois. La confiance est de mon côté en ce moment.
Cette confiance vient-elle de cette finale à Gstaad, la première sur le circuit principal ?
Oui, forcément. C'est une des meilleures semaines que j'ai faites. Il y a eu aussi Rennes et pleins d'autres tournois. Dans l'ensemble, tous les matchs que j'ai joué récemment étaient bons voire très bons. C'est l'ensemble qui est satisfaisant depuis 4 mois.
"Gagner un tournoi avant la fin de saison est un objectif"
Tu as montré à Wimbledon que tu peux battre n'importe qui. Le ressens-tu aussi ?
Oui, le niveau entre un joueur 20-30e et un joueur 120e est très proche, ça se ressent. Sur certaines semaines, il peut tout se passer. Dans l'effet inverse, sur des Challengers, on voit des joueurs moins bien classés battre des têtes de série. Le niveau est très resserré.
Quand tu viens en Challenger, penses-tu principalement aux points à gagner, ou aussi à l'ambiance, sur le circuit français ?
C'est sûr que j'ai choisi le confort d'être en France, pas loin de la maison, de connaître le type de tournois. Venir ici pour les points, c'est dur car si je ne fais pas finale, ça ne me sert quasiment à rien. Maintenant que les points ont baissé en Challenger, c'est difficile. Mais ce sont des tournois où je me sens capable d'aller au bout. C'est un objectif que je me suis fixé, de gagner un tournoi en cette fin de saison. Il y a pleins de bons joueurs donc pour mon niveau de jeu, c'est top d'avoir des matchs difficiles.
Le tennis est un sport de confiance. Quand j'arrive à enchaîner deux, trois matchs comme à Roland-Garros ou Bordeaux, ça paraît anodin mais mis bout à bout, ça fait quatre victoires en deux tournois. J'ai atteint le dernier tour des qualifications à Roland-Garros, joué sur le court Suzanne-Lenglen, ce sont des émotions assez sympas. En début d'année, j'avais du mal à enchaîner. Je faisais des tournois plus gros avec des adversaires meilleurs. Quand on est dans une spirale négative, on a envie d'enchaîner et reprendre vite des points, et je pense que je n'ai pas fait les meilleurs choix de programmation en début de saison. Je me suis posé, j'ai changé de staff, ça m'a fait du bien d'avoir pris un nouveau départ. J'ai envie de surfer sur cela lors des prochaines semaines.
"Les Jeux olympiques n'ont jamais été un objectif réalisable"
Tu as joué dans une ambiance dingue à Roland-Garros contre Diego Schwartzman. Regrettes-tu de ne pas avoir joué les Jeux olympiques quelques semaines plus tard ?
Oui, forcément. Les Jeux olympiques, c'est un objectif que j'avais en tête. Mais avec la fin de saison dernière et le début de celle-ci, je n'ai jamais été dans la course. Ça n'a jamais été un objectif réalisable ni atteignable, mais je l'avais dans un coin de la tête. Ça ne s'est pas fait, mais oui un peu de déception. Pas une grande déception car je n'était pas proche non plus.
Certains pensent que le tennis n'est pas un sport olympique. Penses-tu que le tennis a sa place aux Jeux ?
Oui, il est là depuis longtemps. C'est un sport iconique. Il y a toujours du monde. Tous les meilleurs ne les jouent pas forcément tout le temps, mais il est là depuis quasiment le début donc pour moi, le tennis a complètement sa place aux JO.
Publié le par Antoine GUILLOU