Kiki Mladenovic : "J'ai jamais perdu l'amour de mon métier... "

Kristina Mladenovic retrouve de la confiance. La Tricolore avait signé un joli coup mardi en tombant la tête de série n°20 Maria Sakkari et il fallait confirmer ce jeudi. Face à la Japonaise Nao Hibino 76e mondiale, Kiki s'est battue pour s'imposer 7-5, 6-1 et atteindre le 3e tour de l'Open d'Australie. C'est la première fois depuis Wimbledon 2018 que la Française passe deux tours en Grand Chelem et atteint ce stade de la compétition. C'est même son deuxième 16e de finale à Melbourne après celui obtenu en 2016. Kristina Mladenovic joue ce samedi l'Américaine Jessica Pegula, qui a explosé 6-0, 6-1 l'Australienne Samantha Stosur ce jeudi.

 

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"Je ne me suis pas crispée, je ne suis pas partie dans le négatif"

"C'était difficile, ce n'était pas de très grande qualité pour toutes les deux avec beaucoup de fautes directes, raconte Kristina Mladenovic lors de sa conférence de presse ce jeudi à Melbourne. "Il y avait beaucoup de vent et sur le court 3, ça faisait tourbillon. J'avais du mal à trouver mon ajustement et mes frappes, elle aussi. C'était très décousu. J'étais menée 5-3 et pas satisfaite de mon niveau de jeu. J'ai continué à chercher mon ajustement et comment m'en sortir dans ces conditions. Au fur et à mesure, j'ai trouvé mes appuis et mes frappes. Je suis surtout très satisfaite d'avoir remonté ce premier set mentalement. Je ne me suis pas crispée, je ne suis pas partie dans le négatif. Quand j'ai réussi à égaliser à 5-5, j'ai senti cette montée en puissance. J'ai remis mon jeu en place. J'ai essayé de me décaler un maximum en coup droit, ça a payé. Ensuite, j'ai su contrôler mes plans de jeu. Je suis vraiment satisfaite du niveau de jeu."

"Je n'ai jamais perdu l'amour de mon métier"

Mladenovic explique comment elle a su rebondir après sa mauvaise passe : "Pendant ma période cauchemardesque, je ne contrôlais pas grand chose avec le covid. Beaucoup de joueurs se sont rendues compte à quel point c'est difficile de rester enfermer, ça touche à la préparation. Mais je n'ai jamais perdu l'amour pour mon métier, je savais qu'il ne me manquait pas grand chose et que c'était seulement dû aux évênements extérieurs. Donc ça a été facile de tourner la page, je n'ai jamais été affectée mentalement". Elle attend avec impatience le retour à la normale : "J'ai hâte que vous (les journalistes) soyez tous devant moi et pas en pyjama derrière votre écran !"

 

Le déclic pour Kristina Mladenovic ?

Elle déclare que le déclic est avant tout passé par le travail : "J'ai bien travaillé avec mon frère et toute l'équipe autour de moi à Dubaï, on était dans de très bonnes conditions de travail. Les efforts ont payé". Mladenovic explique son absence dans le tableau de double : "Au vu des circonstances, je suis ravi de ce choix. Il y a eu tellement de matchs la semaine dernière donc c'était une galère pour avoir des courts d'entraînements. Je suis ravie d'avoir pris cette décision car j'ai fait une bonne semaine de préparation en simple. En double, on aurait pas pu avoir plus de 30 minutes pour s'entraîner. Le simple a toujours été ma priorité mais ca ne signifie pas que je ne rejouerai pas en double".

 

Kristina Mladenovic agressive et véritable patronne sur le court

Menée 5-3 et très tendue, la Tricolore a su se ressaisir pour coiffer la Japonaise au poteau. La deuxième manche a été parfaitement maîtrisée avec une Mladenovic agressive et véritable patronne sur le court qui a pu profiter des 41 fautes au total de son adversaire. Au 3e tour, l'opportunité sera très belle puisque la Française défiera Jessica Pegula. Il y aura clairement la place même si le 31 janvier, l'Américain avait balayé Kiki 6-4, 6-1.