Tiphanie Fiquet et la mamie de 74 ans : "J'ai cru à un canular"
ITWSur le coup, Tiphanie Fiquet, 796e mondiale, "n'a pas percuté et ne l'avait même pas vu avant qu'on ne lui fasse remarquer" - comme elle l'a confié lundi soir à Tennis Actu - en découvrant le tableau des qualifs du 25 000$ de Naples, en Floride. Pourtant, la Française a bel et bien affronté lundi à 10h, local time, la légendaire Gail Falkenberg, âgée de 74 ans ! La mamie américaine reprend le circuit après une éclipse de trois ans. La Covid-19 y étant sûrement pour quelque chose. En avril 2016, elle avait franchi un tour aux qualifs de Pelham avant de tomber sur... Taylor Townsend. Elle avait évidemment encaissé deux bulles mais en grattant douze points. Sur la terre battue grise de l'Académie Sanchez-Casal, la mamie a logiquement encaissé 6-0, 6-0. Tiphanie Fiquet a raconté à Tennis Actu son match et cette rencontre... avant de jouer son 2e tour des qualifications, ce mardi, contre sa compatriote, la Poitevine, Marine Partaud. Un duel beaucoup plus compliqué puisqu'elle s'est inclinée 6-0, 6-2.
Tiphanie Fiquet a joué une mamie de 74 ans : "Un canular ?"
"J'ai cru que c'était un canular... une blague"
"En fait, avant que je la joue, quand j'ai vu le tableau, raconte Tiphanie à Tennis Actu, je n'étais pas du tout au courant. C'est mon entraîneur qui m'a appris son âge (...) Je croyais que c'était une blague, un canular (...) Sur le court, je me suis senti un peu mal car je l'avais vu sortir de la voiture où elle avait du mal à marcher et je ne voulais pas totalement gâcher son plaisir (...) J'ai joué et j'ai passé du bon temps avec elle sur le terrain. C'était sympa et j'ai discuté avec elle à la fin. C'est vraiment une passionnée."
Gail Falkenberg est une ancienne très bonne joueuse qui a commencé la compétition à 38 ans
Gail Falkenberg est une ancienne très bonne joueuse qui a commencé la compétition à 38 ans, et a réussi à se hisser jusqu'au 360e rang mondial, à 40 ans. Dans les années 90, elle était l'entraîneur des équipes masculines et féminines de tennis à l'Université de Floride. En 1988, elle avait franchi un tour aux qualifs de l'Open d'Australie et un an plus tard, à Orlando, elle faisait face à une fille du nom de Jennifer Capriati qui avait eu besoin de trois heures pour la vaincre 7-6, 6-4. Trente-trois ans plus tard, la passion du tennis est intacte. Dans ce même tournoi, Marine Partaud est engagée. Mais elle joue à la même heure. Impossible de savourer ce match improbable.
Publié le par Jules HÉRODE