N°1 mondial, Horacio Zeballos privé de JO : "C'est triste"

Le circuit ATP voit de plus en plus de joueurs argentins pointer le bout de leur nez dans le Top 50 et plus haut encore. Une bonne nouvelle, qui oblige cependant à de choix compliqués. C'est ce qu'ont dû faire le capitaine Guillermo Coria et la Fédération Argentine de Tennis (AAT) à quelques semaines des Jeux Olympiques. Le journal local 'La Nacion' rapporte que 4 joueurs ont été retenus pour disputer le simple : Sebastián Báez (19e), Francisco Cerúndolo (27e), Mariano Navone (29e) et Tomás Etcheverry (31e), ainsi que deux joueurs de double ayant l'habitude de jouer ensemble Andrés Molteni (19e) et Máximo González (20e). Laissant le numéro 1 mondial du double Horacio Zeballos sur la touche. Une décision étonnante.

Une paire avec Granollers qui pose problème

L'une des raisons majeures ayant poussé la Fédération à prendre cette décision est le fait que le partenaire principal d'Horacio Zeballos en double soit Espagnol. Avec Marcel Granollers, l'Argentin a connu trois finales de Grand Chelem et atteint la demi-finale du dernier Roland-Garros. En 2021, Zeballos avait cependant échoué au premier tour aux côtés de son compatriote Andrés Molteni. Ils ont alors jugé que les chances de médailles seraient plus élevées en ajoutant plutôt un quatrième joueur de simple, Etcheverry étant par ailleurs très bien classé au ranking ATP. Une autre raison évoquée est la mauvaise entente entre Guillermo Coria et Horacio Zeballos depuis un conflit occasionné lors de la Coupe Davis 2022. Les arguments existent donc, mais créent la polémique, un mois et demi après avoir célébré Zeballos comme le premier Argentin numéro 1 mondial de l'histoire du tennis. Notons également que l'Espagne a bien convoqué Marcel Granollers aux côtés de Carlos Alcaraz et Rafael Nadal.

"C'est triste, je voulais être là, j'étais disponible pour faire partie de l'équipe"

Dans des propos recueillis par La Voz del Estadio, Zeballos a livré sa première réaction. "Je ne ferai pas partie de l'équipe, ce sont des décisions prises par le capitaine et nous devons les respecter. Même si je ne suis pas d'accord avec lui, je le respecte, c'est pour cela qu'il est le capitaine, l'autorité que l'AAT a mise en place. Il m'a donné ses raisons et je les ai acceptées. C'est triste, je voulais être là, j'étais disponible pour faire partie de l'équipe, mais il faut continuer. Je vis un grand moment professionnel et je ne veux pas que cela m'affecte, je souhaite le meilleur à mes coéquipiers, j'espère que les gars pourront se battre pour une médaille".