Roger Federer : "Ça ne pouvait pas être mieux avec Rafa..."

Roger Federer a disputé son tout dernier match vendredi soir en Laver Cup, dans l'O2 Arena de Londres. Associé à Rafael Nadal, le Maestro a certes terminé sur une défaite contre Frances Tiafoe et Jack Sock, mais cela n'a pas gâché la fête. Entouré de sa famille et ses amis, l'Helvète a pu célébrer sa toute dernière apparition sur le circuit et plus de 20 ans d'une carrière complètement folle. Après les larmes, Roger et Rafa ont pu répondre à quelques questions avec plus de sérénité et un sourire retrouvé. Les deux hommes ont pu revenir sur cette soirée si riche en émotions et sur leur carrière. 

"C'est ce que j'espérais. Je suis en paix avec tout"

Roger était bien sûr fier de ce dernier moment, mais aussi et surtout de l'entièreté de sa carrière. "Je n'ai pas vu le résumé de ce qu'il s'est passé mais je n'espérais pas qu'autant de gens pleurent (sourire), ça fait du bien de pleurer parfois. C'était très émouvant. Mais seulement du côté heureux. C'est ce que j'espérais. Je suis en paix avec tout. Ca ne pouvait pas être mieux avec l'équipe, Rafa... C'était génial (...) Ce qui m'a aidé, c'est d'être en équipe. Surtout en double. Je savais que ça m'aiderait à gérer ce moment, avec les blagues de l'équipe etc... Quand vous jouez, vous donnez le meilleur. Le score m'a aidé à rester focus. Quand vous perdez 5-2, vous savez que la fin approche. Là, c'était parfait", a-t-il expliqué.

"Je suis heureux d'être le premier à prendre ma retraite. Je suis le plus vieux. Je me senti vide si un des gars avaient arrêté avant moi"

Il a ensuite poursuivi en évoquant le Big Four. "J'ai toujours adoré les matchs. Ne pas jouer sur les courts était terrible pour moi. Je ne peux pas croire ce que j'ai fait aussi longtemps. Je serai toujours passionné. Je suis heureux d'être le premier à prendre ma retraite. Je suis le plus vieux. Je me senti vide si un des gars avaient arrêté avant moi. Murray l'a presque fait. En Australie, il n'était pas sûr. Ca m'a effrayé. Après plein de victoires de Rafa, je me suis demandais s'il n'allait pas arrêter. Je me sens privilégié d'avoir été le premier à arrêter. "

"Quand Roger s'en va, je laisse une part importante de ma vie. C'est la vie. C'est une chose normale"

De son côté, plus calme et moins ému, Rafa Nadal a pu s'exprimer. "Beaucoup d'année partagées. Ca a été important pour nos vies. Quand Roger s'en va, je laisse une part importante de ma vie. Difficile de retenir ses émotions. C'est la vie. C'est une chose normale. Roger a eu une superbe et longue carrière. C'était fantastique sur le court avec un superbe public (...) C'est un privilège de faire partie de ce moment. Je l'ai toujours considéré comme mon plus grand rival. Quand je suis arrivé sur le circuit, il était le gars que je devais suivre. Il m'a aidé à grandir. C'est sûrement pour ça, cette rivalité, que j'ai toujours eu la motivation de revenir et rebondir. Aussi avec Novak. Vous voyez les autres très bien jouer donc vous voulez faire pareil (...) Quand arrivent ces moments, vous réalisez qu'on ne sera plus en demi-finale de Grand Chelem ou en finale en s'affrontant. Tout était différent dans ces duels. Maintenant que ça n'arrivera plus, c'est dur à accepter. Heureux que l'on ait pu être là aussi longtemps."