Dayana Yastremska sur l'Ukraine : "Les gens oublient "

Les Ukrainiennes brillent dans cet Open d'Australie. Deux sont en quarts : Marta Kostyuk et Dayana Yastremska. Cette dernière a vaincu ce lundi Victoria Azarenka, 7-6(6), 6-4. L'Ukrainienne a été récompensée par son jeu à risques en claquant 38 coups gagnants. La native d'Odessa jouera son tout premier quart en Grand Chelem et tentera de poursuivre le rêve mercredi. En mission pour tenter de représenter au mieux son pays, Yastremska, âgée de 23 ans, semble avoir changé d'état d'esprit. "J'ai décidé qu'à partir de cette année, il n'y aurait plus de pression, plus d'attentes élevées à mon égard." Avant d'affronter Linda Noskova mercredi, l'Ukrainienne a évoqué son pays et ce changement en conférence de presse. 

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"Lorsque j'étais à Brisbane, le missile est arrivé sur la maison de ma grand-mère"

"Vous savez, ces trois dernières années, beaucoup de choses se sont passées, beaucoup de choses se sont produites, mais je ne vais pas en parler maintenant", a-t-elle déclaré. "Peut-être une autre fois. Beaucoup de choses m'ont affecté, et à cause de cela, je n'ai pas pu jouer comme je le voulais. De plus, je me suis mis beaucoup de pression sur les épaules. La guerre nous a bien sûr beaucoup affectés, parce qu'on ne peut pas rentrer chez soi comme on le voudrait, quand on le voudrait, comme c'était le cas avant. On lit toujours les nouvelles. On voit toujours les vidéos. Comme je l'ai déjà dit, par exemple, lorsque j'étais à Brisbane, le missile est arrivé sur la maison de ma grand-mère."

"Les gens commencent à oublier ce qui se passe"

Elle a ensuite continué sur le sujet. "C'est difficile à jouer sur le plan émotionnel, mais le pire, c'est que vous avez l'impression d'avoir déjà accepté ce qui est en train de se passer. Et les gens commencent à oublier ce qui se passe, et j'ai reçu beaucoup de questions étranges sur l'Ukraine, sur la guerre, et sur le tennis et d'autres choses. Mais je n'ai pas vraiment envie d'en parler pour l'instant. Mais en général, c'est difficile de jouer, mais après deux ans, on apprend déjà à gérer toutes les émotions et tout ce qui se passe à l'intérieur."

"J'ai décidé qu'à partir de cette année, il n'y aurait plus de pression, plus d'attentes élevées à mon égard"

Enfin, Yastremska a évoqué la pression et sa nouvelle manière de la gérer en 2024. Une réussite pour le moment. "Je me mettais beaucoup de pression de différentes manières. Je me disais que c'était la guerre et que je devais obtenir de meilleurs résultats, pour l'Ukraine. Au début, je ne jouais pas seulement pour moi. Je me mettais la pression en me disant qu'avant, quand j'étais plus jeune, j'étais bien meilleure qu'aujourd'hui. À bien des égards, cela fait trop longtemps, si je puis dire, que je me suis mis la pression. Mais j'ai décidé qu'à partir de cette année, il n'y aurait plus de pression, plus d'attentes élevées à mon égard. Soyez simplement comme vous êtes, et nous verrons comment cela se passera."