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Djokovic : "J'espère avoir mon père dans le box"

Open d'Australie
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Novak Djokovic se serait bien passé d'une polémique de ce type avant les demi-finales de l'Open d'Australie. Après le succès de Novak contre Andrey Rublev, son père Srdjan a été vu en compagnie de Russes aux abords de la Rod Laver Arena. On peut le voir dans une vidéo tenir le drapeau russe, à gauche sur la photo, avec le visage de Vladimir Poutine puis aurait lancé en Serbe : "Longue vie à la Russie", d'après le Melbourne Age. Quelques heures avant la demi-finale de Novak contre Tommy Paul, un communiqué de Srdjan Djokovic est tombé pour annoncer qu'il ne serait pas dans le box de son fils ce vendredi. Après son succès contre l'Américain, Nole n'a pas échappé pas à des questions sur ce sujet et a livré ses explications.

Novak Djokovic évoque la polémique autour de son père

 

"Comme mon père l'a dit dans une déclaration, nous sommes contre la guerre, nous ne soutiendrons jamais aucune violence ni aucune guerre"

"J'ai vu, comme tout le monde a vu, ce qui s'est passé hier. Il est regrettable que la mauvaise interprétation de ce qui s'est passé hier ait atteint un tel niveau. Il y a eu, je dirais, beaucoup de conversations avec le directeur du tournoi, avec les médias et tous les autres. J'en ai été informé, bien sûr, moi aussi. Je n'étais pas au courant avant hier soir. Alors, bien sûr, je n'étais pas heureux de voir cela. Mon père, toute ma famille et moi-même avons traversé plusieurs guerres dans les années 90. Comme mon père l'a dit dans une déclaration, nous sommes contre la guerre, nous ne soutiendrons jamais aucune violence ni aucune guerre. Nous savons à quel point c'est dévastateur pour la famille, pour les gens dans n'importe quel pays qui traverse la guerre. C'est la première chose que je veux dire", a d'abord expliqué Djokovic.

 

"Il pensait qu'il faisait une photo avec quelqu'un de Serbie. Et c'est tout. Il est passé à autre chose (...) Je ne peux pas être en colère contre lui, ce n'était pas sa faute"

Il a ensuite continué. "La deuxième chose que je veux dire, c'est que mon père, comme il l'a dit dans sa déclaration, est allé après chaque match à la rencontre de mes fans sur la place principale de l'Open d'Australie, pour les remercier de leur soutien, pour être avec eux, leur rendre hommage et faire des photos. La photo qu'il a prise, il était de passage. J'ai entendu ce qu'il a dit dans la vidéo. Il a dit "Santé". Malheureusement, certains médias ont interprété cela d'une manière vraiment mauvaise. Je suis désolé que cela ait pris une telle ampleur. Mais j'espère que les gens comprennent qu'il n'y avait absolument aucune intention de soutenir une quelconque initiative de guerre ou quoi que ce soit de ce genre. Mon père, comme je l'ai dit, était de passage. Il y avait beaucoup de drapeaux serbes autour. C'est ce qu'il a pensé. Il pensait qu'il faisait une photo avec quelqu'un de Serbie. Et c'est tout. Il est passé à autre chose. (...) Cela peut arriver. Cela peut arriver à beaucoup de gens ce qui lui est arrivé. Il passait par là, il a pris une photo, ça a dégénéré. Il a été abusé dans cette situation par ce groupe de personnes. C'est ce qui s'est passé. Je ne peux pas être en colère contre lui ou contrarié parce que je peux dire que ce n'était pas sa faute. Il est sorti pour faire la fête avec mes fans, et c'est tout. C'est tout ce qui s'est passé. Après cela, bien sûr, il s'est senti mal à cause de moi et il savait comment cela allait se répercuter sur moi, toute la pression médiatique et tout ce qui s'est passé au cours des dernières 24 heures, 48 heures. Mais c'est ce que c'est. On l'accepte et on passe à autre chose.

 

"J'espère qu'il se sentira bien pour être sur le terrain parce que j'aimerais qu'il soit là pour la finale"

Absent du box de Novak en demies, Srdjan Djokovic pourrait revenir pour la finale. C'est en tout cas ce que souhaite son fils. "Bien sûr, ce n'est pas agréable pour moi de vivre cela avec toutes les choses que j'ai dû affronter l'année dernière et cette année en Australie. Ce n'est pas quelque chose que je veux ou dont j'ai besoin. J'espère que les gens laisseront faire et que nous pourrons nous concentrer sur le tennis. Bien sûr, ce n'était pas, encore une fois, agréable de ne pas l'avoir dans le box. C'est une décision que nous avons prise ensemble. Je ne savais pas comment les choses allaient se passer, je suppose. Oui, j'espère l'avoir. J'espère qu'il se sentira bien pour être sur le terrain parce que j'aimerais qu'il soit là pour la finale."

 

Srdjan Djokovic : "Je n'avais pas l'intention de provoquer autant de gros titres et de perturbations"

"Je suis là uniquement pour soutenir mon fils. Je n'avais pas l'intention de provoquer autant de gros titres et de perturbations. J'étais dehors, avec des fans de Novak, comme je l'ai fait auparavant, après chaque match de mon fils, pour célébrer des victoires et prendre des photos avec eux. Je n'avais pas l'intention de me retrouver au milieu de tout ça. Pour qu'il n'y ait pas de perturbation durant la demi-finale pour mon fils ni pour son adversaire, j'ai choisi de regarder le match de la maison", a-t-on pu lire dans le communiqué du père de Novak. Sans doute la meilleure solution ce vendredi. 

 

 

Drapeaux russes, visage de Vladimir Poutine, ou T-shirts Z dans les allées...

Situation très curieuse car depuis le début de la première semaine, les symboles russes et biélorusses sont censés être bannis de l'enceinte australienne. Visiblement, la sécurité n'arrive pas à tout contrôler... "C'est un package complet. Parmi les drapeaux serbes, il y a : un drapeau russe, Poutine, symbole Z, soi-disant drapeau de la République populaire de Donetsk. C'est une telle honte…" avait tweeté mercredi l'ambassadeur d'Ukraine en Australie et en Nouvelle-Zélande, Vasyl Myroshnychenko, après avoir vu des photos de fans avec les drapeaux russes, ou encore des t shirts Z, symbole de soutien à l'armée russe.

 

Srdjan Djokovic, un père très présent dans les médias

Très présent autour de Novak Djokovic, son père Srdjan a souvent défrayé la chronique. L'an passé, il avait fait parler de lui pendant l'épisode de l'expulsion de son fils d'Australie. "Mon fils est ce soir en captivité en Australie, mais il n'a jamais été aussi libre. A partir de ce moment, Novak est devenu le symbole et le leader du monde libre, le monde des nations et des peuples pauvres et défavorisés. On peut l'emprisonner ce soir, on peut l'enchaîner demain, mais la vérité est comme l'eau et elle trouve toujours son chemin. Novak est le Spartacus du nouveau monde qui ne tolère pas l'injustice, le colonialisme et l'hypocrisie, mais se bat pour l'égalité de tous les peuples de la planète, quelle que soit la couleur de leur peau, quel que soit le Dieu auquel ils prient et combien d'argent ils ont", avait-il déclaré avant que Novak ne quitte finalement le pays. Régulièrement, Srdjan Djokovic prend la parole dans les médias, pour glisser quelques phrases concernant Roger Federer ou la liberté d'expression de son fils... Pas simple à gérer pour Novak

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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