Djokovic : "Je ne veux pas parler de ma blessure !"

Novak Djokovic a avoué que hors Grand Chelem, il aurait certainement abandonné lors de son 3e tour contre Taylor Fritz. Touché aux abdominaux pendant la rencontre, le Serbe avait connu de grosses difficultés et n'a pas pu s'entrainer ce samedi avant son huitième de finale face à Milos Raonic. Mais, bien présent sur le court, le Serbe n'a pas semblé souffrir outre mesure. Il profite pour glaner son 300e succès en Grand-Chelem, statistique assez incroyable. Il s'impose 7-6(4), 4-6, 6-2, 6-4 en 3h de jeu face à un Canadien qui a semblé incapable de sonner la révolte. Beaucoup d'interrogations demeurent tout de même avant d'affronter mardi Alexander Zverev en quart de finale.

 

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"Si ça avait été un autre tournoi qu'un Grand Chelem, à coup sûr, je ne l'aurais pas fait"

"J'ai passé une IRM, je connais la nature de ma blessure mais je ne veux pas en parler maintenant, a expliqué Novak Djokovic en conférence de presse. Je ne vous en dirai rien. Vous devez me comprendre, les gars. Je n'ai pas envie de spéculer sur le sujet. Samedi, je n'ai pas du tout tapé dans la balle. J'ai passé la majeure partie des deux derniers jours sur la table de massage. Et j'ai essayé de me reposer au maximum. J'ai essayé différents traitements, des pilules, des anti-douleurs. Tous ceux qui m'ont aidé ont fait un super boulot, particulièrement mon kiné. Mais j'ai dû attendre la fin de mon échauffement pour savoir si j'allais entrer, ou non, sur le court. Si ça avait été un autre tournoi qu'un Grand Chelem, à coup sûr, je ne l'aurais pas fait. Mais c'est un Grand Chelem et cela a énormément d'importance pour moi à ce moment de ma carrière. Je veux me donner toutes les chances de récupérer, de pouvoir entrer sur le court. Avec mon style de jeu, qui nécessite beaucoup de déplacements, ce n'est pas facile de devoir disputer un match en trois sets gagnants. Mais je crois que la combinaison des médicaments, des massages, de la volonté, de la capacité à oublier la douleur, tout ça aide à passer outre. Mentalement, il a fallu que j'accepte que j'allais avoir mal, ce qui s'est passé d'ailleurs. Pendant le match, il y a eu des hauts et des bas."

 

"Il y a une part d'inconnu, m'a dit mon équipe médicale"

Avant de conlure : "Il y a une part de jeu, d'inconnu, me dit l'équipe médicale. On ne peut rien prévoir de ce qui va se passer sur le court. On peut causer plus de dommages mais ça peut aussi s'améliorer. Honnêtement, je pense que je ne saurai rien avant d'avoir arrêté les anti-douleurs. J'assume ce qu'il se passera après le tournoi parce que, quoiqu'il arrive, je prendrai le temps de me soigner à fond avant de revenir sur un court." 

Beaucoup d'interrogations avant d'affronter Alexander Zverev en quart de finale

Si tout n'a pas été parfait, le numéro 1 mondial n'a lutté que lors des deux premiers sets. Le premier remporté au tie-break, le second qu'il a lâché au Canadien. C'est le seul set où ses stats sont en deçà de celle du Canadien au service, malgré les douleurs aux abdominaux. Le joueur a d'ailleurs avoué avoir passé une IRM mais n'a pas voulu en dire plus. Un match de Djokovic qui rassure ses fans sur son état de forme, mais un discours à l'opposé. Beaucoup d'interrogations avant d'affronter Alexander Zverev en quart de finale.