Herbert, dans l'inconnu : "Je ne suis pas vacciné... "

Assurés d'être au Masters de Turin, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut jouaient sans pression en finale ce dimanche contre Tim Puetz et Michael Venus. Cette fois, le soutien des fans n'a pas été suffisant. L'Allemand et le Néo-Zélandais n'avaient pas perdu le moindre set depuis le début du tournoi et ont sorti un très bon match pour faire chuter les Tricolores. Malgré deux balles de match manquées dans le super tie-break, ils ont su faire la différence, notamment grâce à un lob qui touche d'un rien la ligne puis une superbe volée gagnante. Défaite 6-3, 6-7(4), 11-9 pour la paire Française qui n'a pas pu capturer un deuxième titre à Bercy et surtout leur 8e Masters 1000 ensemble. Il s'agit du premier titre en Masters 1000 de la paire Puetz/Venus. P2H et Nico Mahut se sont exprimés après la rencontre en conférence de presse afin d'évoquer la finale de ce dimanche, les problèmes physiques, le vaccin et le Masters de Turin...

 

Retrouvez le tableau du double au Rolex Paris Masters ici

 "On aurait pu un peu mieux négocier le super tie-break"

"On a vécu une semaine extraordinaire. On a commencé le tournoi sur le Central, ce n’était pas prévu avec le retrait de La Monf. Déjà là, c’était dingue, le Central était presque plein. On s’est retrouvé hier dans une ambiance de folie. Très honnêtement, le public a fait basculer le match hier, parce qu’on était nettement dominés. Aujourd’hui, on était fatigués, on a mal commencé et puis rebelote. On arrive à faire tourner le truc parce qu’on ne se lâche pas, on s’accroche et parce que le public prend le relais. On a vécu une semaine incroyable. C'est dommage que cela se termine comme ça. On aurait pu un peu mieux négocier le super tie-break. On a tout donné. On sort sans regret, juste la déception de ne pouvoir partager ça avec le public." a expliqué Nicolas Mahut.

 

"Comme l'a dit Nicolas, on a tout donné, on n’est pas passés loin de gagner"

P2H a voulu notifier qu'aucun problème physique n'était apparu. "Pour être tout à fait honnête, je n'ai presque plus de voix, mais c'est dû au match d'hier, je pense. Pour Polasek/Peers, ils nous ont vraiment vraiment poussés dans nos retranchements. Il a fallu aller chercher très loin pour gagner ce match-là. C’était du très haut niveau. J'ai un peu l'impression d'avoir dormi à Bercy. C'est un peu le grand écart. On le sait que la deuxième demi-finale le soir peut être intense. Je suis arrivé, sur ce match-là, pour le coup, je n'étais pas au niveau des trois derniers. Surtout, je me suis fait un smash dans le genou, ce qui est signe d'un petit manque de lucidité. Comme l'a dit Nicolas, on a tout donné, on n’est pas passés loin de gagner. Cela s’est limité jouer sur un lob ligne extérieure. C'est des choses qui arrivent. Je suis fier de nous, de notre semaine. On n'avait pas joué ensemble depuis deux mois, depuis l'US Open. Il faut retenir le positif, on a vécu des émotions dingues, on ne peut pas gagner à chaque fois. C'est la vie, c'est triste mais c'est comme ça"

 

"Je ne sais pas aujourd'hui si j'aurai le temps de faire deux doses et me vacciner."

"C'est quoi le vaccin ?" a ironiquement témoigné Herbert tandis que la paire en est venu à parler aux faits de ce vaccin avec en premier lieu P2H "Là-dessus, pour l'instant, voilà, c'est un peu compliqué, parce que moi (Pierre-Hugues Herbert), personnellement, je ne suis pas vacciné. Et je ne sais pas aujourd'hui si j'aurai le temps de faire deux doses et me vacciner. C'est un peu difficile d'aborder ce sujet, je pense en ce moment. C'est sûr que la situation en Australie n'est pas extrêmement ouverte. Je ne sais pas si je ferai partie du voyage en Australie personnellement, et d'autant plus aujourd'hui avec mon classement de simple qui ne me permet pas d'être dans le tableau final."

Nico Mahut devrait "avoir un souci. Je suis vacciné, mais, en Europe, il y a le système… J'avais été positif, donc j'avais fait qu'une dose dans les trois mois après mon test positif au Covid. Aujourd'hui, ce n'est pas suffisant pour aller là-bas, il faut vraiment les deux doses. Ce n'est pas reconnu l'une dose. Il faut absolument que je fasse une deuxième dose. Maintenant, c’est pareil je dois faire une prise de sang pour voir où sont mes anticorps, s'ils sont déjà très élevés, je ne sais pas si c’est prudent de faire une deuxième dose maintenant. On doit gérer tout ça entre maintenant et le départ au Master, parce qu’ensuite, il y aura la Coupe Davis, et s’il faut se faire vacciner éventuelle en deuxième dose après la Coupe Davis, les délais, pour partir, c'est un peu limite. Donc, voilà, la situation n'est pas évidente aussi pour moi." Nous espérons voir la paire de Frenchie au prochain Open d'Australie.

 

"Ça reste quand même un privilège"

Le Master arrive dans une nouvelle ville, Turin, et les Français seront encore parmi les favoris. "Bon, bah on va découvrir ça avec impatience. Ça reste le Master. Donc c’est dans l’ATP Finals. On va découvrir ça avec impatience. Ça reste quand même un privilège. Moi, l’an dernier ça m’avait beaucoup manqué et j’avais regardé un peu à la télé, mais avec une boule au ventre, avec un peu de frustration de ne pas y être. Cette année, on y est. Il faut bien récupérer de cette semaine et puis tout faire pour être performants, parce qu’aussi, c'est une récompense de l'année qu'on a pu faire. On va essayer de gagner des matchs et d’être bons là-bas avant de rejoindre des gars en Coupe Davis." ont-ils développé.