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Jannik Sinner : "Une finale est toujours différente"

Open d'Australie
Mis à jour le par Alexandre HERCHEUX

Jannik Sinner a changé de dimension dans cet Open d'Australie 2024L'Italien, qui n'avait perdu aucun set pour aller en demies, une première à Melbourne pour un joueur aussi jeune depuis Rafael Nadal et Novak Djokovic en 2008, a fait tomber le roi Djoko, 6-1, 6-2, 6-7(6), 6-3. Rendez-vous compte, le protégé de Darren Cahill n'a pas concédé la moindre balle de break. Une performance exceptionnelle contre le meilleur joueur du monde au retour, qui n'avait jamais connu ça dans sa carrière en Grand Chelem. Sinner a donc mis fin à la série de 33 succès consécutifs à l'Open d'Australie de Djokovic, qui n'avait plus perdu depuis 2018 à Melbourne. Le joueur de 22 ans semble prêt à remporter son premier titre du Grand Chelem dimanche. Il faudra bien appréhender cette première finale à ce niveau. 

Sinner s'offre Djokovic et une finale à l'Open d'Australie

 

Retrouvez ici le tableau Messieurs de l'Open d'Australie 2024

 

"A la fin de l'année dernière, j'ai eu l'immense privilège de jouer trois fois contre lui en dix jours, cela m'a aidé"

Tombeur de Novak Djokovic aux ATP Finals 2023 puis dans la foulée en Coupe Davis, Jannik Sinner arrivait confiant face au numéro 1 mondial. Le déclic avait sans doute déjà eu lieu en fin de saison avant cette fantastique confirmation ce vendredi. "Lorsque je joue contre lui, il est évident que l'on sait d'avance que le match sera difficile. Mais en Grand Chelem, c'est différent. C'était un match difficile, surtout quand j'ai perdu le troisième set avec des balles de match. J'ai essayé de rester aussi positif que possible, et ça s'est passé comme je le voulais aujourd'hui. Je suis très heureux. Vous vous sentez mieux lorsque vous savez que vous pouvez battre un joueur. À la fin de l'année dernière, j'ai eu l'immense privilège de jouer trois fois contre lui en dix jours, parce qu'on peut évidemment s'entraîner avec lui, mais le match est toujours différent. J'ai donc l'impression que cela m'a aidé d'une part, mais d'autre part, comme je l'ai déjà dit, le Grand Chelem est différent sur le plan mental. J'ai essayé de jouer de la manière la plus détendue possible tout en ayant le bon plan de jeu en tête. Je pense qu'aujourd'hui, cela a très bien fonctionné."

 

"Je sais que le tournoi n'est pas terminé"

Toujours très lucide et posé, le jeune Italien le sait : son tournoi n'est pas fini. Il faudra vite digérer cet exploit pour arriver prêt dimanche en finale. "Je ne sais pas. J'ai l'impression que ce genre d'émotions est incontrôlable. Si quelqu'un célèbre d'une certaine manière, vous célébrez parce que c'est l'émotion que vous ressentez en ce moment, non ? Évidemment, cela signifie beaucoup pour moi de battre Novak ici à Melbourne, mais d'un autre côté, je sais que le tournoi n'est pas terminé. Dimanche, c'est la finale. Les émotions sont différentes, parce que la finale est toujours différente. Peu importe l'importance du tournoi, c'est... vous savez, dans mon esprit aujourd'hui, je savais que c'était une demi-finale. Ce n'est pas comme ça qu'on gagne le tournoi (sourire). J'ai donc hâte d'être à dimanche et de voir ce qui nous attend."

 

"Je sais encore que je peux améliorer beaucoup de choses. Mon chemin n'est donc pas encore terminé"

En plein épanouissement, Sinner est convaincu d'avoir encore une belle marge de progression. Déjà proche du sommet du tennis mondial, le Transalpin pourrait bien devenir le roi en 2024 si la progression continue. "La patience peut être votre plus grand ennemi d'une certaine manière, parce que si vous n'êtes pas patient, vous vous précipitez d'une certaine manière, et vous oubliez peut-être certaines étapes que vous devriez faire pour devenir un meilleur joueur, pour devenir meilleur physiquement. À un moment donné, je ne sais pas, j'ai l'impression que ce que nous voyons aujourd'hui de mon côté est le résultat d'une année entière de travail et du processus que nous avons mis en place pour devenir la meilleure version de ce que je suis aujourd'hui. Mais d'un autre côté, comme je l'ai dit, je sais encore que je peux améliorer beaucoup de choses. Mon chemin n'est donc pas encore terminé. D'un autre côté, la patience n'est pas facile à gérer. C'est aussi une sorte d'entraînement, d'une certaine manière (sourire)."

 

 

"Le travail acharné finit toujours par payer d'une manière ou d'une autre, et nous travaillons vraiment dur pour réaliser nos rêves"

Cette prestation, c'est aussi le fruit du travail sérieux depuis de longues années. Trop juste pour performer au plus haut-niveau en Grand Chelem pendant plusieurs saisons, Sinner a pris de l'épaisseur et est récompensé de ses efforts. Rien n'est laissé au hasard. "Je pense que l'on ne gagne pas les matches uniquement ce jour-là. On gagne parce qu'on se sent prêt à livrer un bon combat. Vous vous sentez prêt mentalement et physiquement. Je pense qu'après l'année dernière, en particulier à la fin de l'année, cela m'a donné confiance dans le fait que je pouvais potentiellement obtenir de bons résultats dans les tournois du Grand Chelem. Mais d'un autre côté, il faut encore le montrer, non ? Il y a des gens qui parlent beaucoup, mais vous devez le montrer, non, parce qu'en fin de compte, vous allez sur le court et vous devez jouer. Mais si ce n'est pas cette année, ce sera l'année prochaine, et si ce n'est pas l'année prochaine, ce sera encore l'année suivante, non. Pour être honnête, je suis très détendu. J'essaie juste de travailler aussi dur que possible et, dans mon esprit, j'ai l'impression que le travail acharné finit toujours par payer d'une manière ou d'une autre, et nous travaillons vraiment dur pour réaliser nos rêves." Peut-être qu'un très joli rêve se réalisera dimanche, en finale de cet Open d'Australie 2024. 

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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