Magda Linette : "Je n'arrive toujours pas à y croire"

Le conte de fées continue. L'épatante Magda Linette s'est offert le scalp d'une ancienne numéro 1 mondiale ce mercredi en quarts de finale de l'Open d'Australie, Karolina Pliskova, 6-3, 7-5. Très disciplinée, la Polonaise n'a commis que 16 fautes, soit 20 de moins que son adversaire. Linette avait scalpé déjà trois têtes de série dont Caroline Garcia au tour précédent. La 45e joueuse mondiale est assurée d'entrer dans les 30 à l'issue du tournoi mais ne s'arrête plus. A 30 ans, celle qui n'avait jamais été en deuxième semaine de Grand Chelem jusqu'à maintenant se retrouve à deux matchs du titre. Complètement fou. Une belle revanche après des années compliquées. Pour une place en finale, elle affrontera ce jeudi Aryna Sabalenka.

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"Je n'arrive toujours pas à y croire"

"Je n'arrive toujours pas à y croire. C'est vrai que j'ai beaucoup d'expérience sur ce genre de grands terrains, dans la plupart des Grands Chelems j'ai toujours fini par jouer dans ces stades d'une manière ou d'une autre, j'avais déjà affronté de grands joueurs auparavant, donc ce n'est pas quelque chose de si nouveau pour moi, juste un autre match. Bien sûr, maintenant les moyens sont différents parce que je suis plus loin dans le tableau, mais c'est la même chose. J'ai joué deux fois contre Karolina au premier tour de l'US Open, donc c'est normal", a-t-elle expliqué sur sa gestion de l'évènement en conférence de presse.

"C'était l'expérience la plus douloureuse de ma vie (...) j'ai pris des décisions compliquées et maintenant je pense que je suis récompensée"

Dans ce grand moment de joie, la Polonaise en a profité pour revenir sur l'année 2021. Blessée, elle avait manqué la compétition d'octobre 2020 à avril 2021. "C'était l'expérience la plus douloureuse de ma vie", a-t-elle reconnu. "J'ai été éloignée pendant cinq mois parce que personne n'était capable de diagnostiquer ce que j'avais. C'était quelque chose de basique, à la fin ils ont opéré mon ménisque, mais c'était une blessure compliquée, personne ne pouvait voir ce qui se passait. Nous avons essayé d'éviter l'opération, nous pensions pouvoir y arriver, mais juste avant de nous envoler pour l'Open d'Australie, la douleur est revenue. Il n'y avait aucun moyen de marcher, donc je ne pouvais pas penser à Melbourne. J'y suis retournée et je me suis faite opérer, tout en écoutant mes coéquipiers se plaindre de l'isolement, mais j'étais jalouse. J'ai repris la compétition en six semaines, mais c'était très précipité, et il se passait beaucoup de choses dans ma vie personnelle. Cette étape a tout changé pour moi, je suis devenu plus calme, j'ai pris des décisions compliquées et maintenant je pense que je suis récompensée".