Medvedev : "Dans le miroir ? Rien ne change pour moi"
Open d'AustralieAprès son énorme désillusion en finale de la dernière édition, Daniil Medvedev a très bien géré son retour à l'Open d'Australie dès lundi contre Marcos Giron en ne laissant que trois jeux en route. Une véritable démonstration de force de la part du protégé de Gilles Cervara qui devait faire face au public ce mercredi avec un duel face à John Millman. Le Russe n'a pas tremblé et s'est imposé 7-5, 6-2, 6-2 en seulement 2h19, avec une très bonne première balle (79% de réussite, 9 aces). Le début de tournoi est impressionnant. Avec l'élimination de Rafa Nadal, le Russe, qui affrontera Sebastian Korda vendredi, a vu son tableau s'ouvrir.
Daniil Medvedev après sa victoire au 2e tour à Melbourne !
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"Nous avons travaillé vraiment dur dans le gymnase. La seule chose qui ne se voit pas sur mon corps, mais ça a toujours été comme ça"
Sur un thème plus léger, Medvedev a évoqué en conférence de presse son physique et ses muscles, en comparaison avec ceux de Marton Fucsovics, qui a fait le tour des réseaux sociaux avec sa célébration torse nu à Melbourne. "Je suis capable de faire des poids. Je ne vais pas le dire ici, mais, comme, je suis capable de faire des poids où si tu me vois, tu ne pourras pas croire que je fais ça. Dans la façon dont mes muscles se développent. Je le sais parce que je peux courir plus vite, plus fort pendant plus longtemps et ne pas me blesser comme au début de ma carrière. C'était l'objectif avec mon entraîneur physique. Nous avons travaillé vraiment dur dans le gymnase. La seule chose qui ne se voit pas sur mon corps, mais ça a toujours été comme ça. Je me souviens que quand j'avais 16 ans, je m'entraînais encore en Russie à un moment donné, donc c'est l'âge où vous pouvez se développer physiquement, et généralement on peut développer les muscles. Avec mon coach physique de l'époque, je pense qu'on a fait à peu près quatre séances dans le la salle de gym, de la vraie musculation avec des boissons protéinées. Littéralement, vous ne pouvez rien voir. Je deviens plus fort. Je sais que je deviens plus fort. Je peux soulever des poids plus forts, mais en regardant dans le miroir, rien ne change, donc c'est juste comme ça que je suis.", a-t-il expliqué.
"Novak peut perdre, Rafa peut perdre, Stefanos peut perdre. Mais quelle importance si vous perdez ?"
Toutefois, pas d'excès de confiance du côté du Russe. "Je crois sincèrement que l'essentiel est de se concentrer sur soi-même. Bien sûr, Novak peut perdre, Rafa peut perdre, Stefanos peut perdre. Mais quelle importance si vous perdez ? Vous devez essayer de gagner quoi qu'il arrive. Ensuite, bien sûr, à l'hôtel, vous suivez le reste de la compétition et voyez ce que font les autres, mais surtout pour vous divertir, pour regarder du tennis. J'espère simplement que le reste des joueurs resteront en bonne santé et que nous pourrons avoir un bon niveau de tennis ici. Je comprends que je puisse avoir moins de pression et d'attention que d'autres. Chaque fois que Novak et Rafa participent à un tournoi, ils attirent toujours l'attention des médias. Avec Novak surtout ici qui n'a pas pu jouer l'année dernière et qui a comme 40 victoires consécutives à Melbourne et neuf titres."
"L'année dernière, j'avais une relation étrange avec la foule. Mais je suis quelqu'un qui oublie vite les choses"
Finaliste en 2022, le Russe a comme d'habitude été très franc sur son état d'esprit et son rapport avec le public. "Je ne pense pas que l'année dernière m'ait affecté de manière négative. Bien sûr, perdre une finale n'est pas facile, surtout pas comme ça. Je ne pense pas que ce soit une question de perte de motivation l'année dernière, plutôt une perte de connexion, plus comme ça. Puis il y a eu les blessures, Wimbledon que je n'ai pas pu jouer et l'US Open où j'ai affronté Nick qui jouait très bien. Qui sait ce qui serait arrivé si je ne l'avais pas affronté. Nous verrons comment cette année se déroule, on ne sait jamais ce qui peut mal tourner, mais je me réinitialise très bien ici, j'ai l'impression d'apprécier les gens dans les tribunes, de jouer ici. Déjà à Adélaïde, c'était très spécial, jouer contre Novak dans une atmosphère fantastique. Aujourd'hui, c'est la même chose contre un joueur local, qu'ils soutenaient bien sûr beaucoup plus. L'année dernière, j'avais une relation étrange avec la foule. Mais je suis quelqu'un qui oublie vite les choses".
Publié le par Alexandre HERCHEUX