Medvedev : "Novak me traite comme quand j'étais 400"

Daniil Medvedev s'est qualifié samedi, pour la cinquième fois de sa carrière, en deuxième semaine de l'Open d'Australie. Il est venu à bout aisément de Felix Auger-Aliassime en trois sets, 6-3, 6-4, 6-3. Un match bien plus facile pour le Russe que son second tour, où il a bien failli être éliminé. Medvedev ayant été mené deux sets à rien et a même dû défendre une balle de break d'entrée de troisième set pour finalement parvenir à renverser le Finlandais Emil Ruusuvuori en cinq manches, 3-6, 6-7 (1), 6-4, 7-6 (1), 6-0. Un match d'exception long de plus de 4h20, et qui s'est terminé à 3h40 du matin heure locale. Après son troisième tour, le Russe a raconté la routine qui avait suivi son second tour, lui qui a avoué s'être couché à 7h du matin. Il est aussi revenu sur son match du jour et sa condition physique avant d'évoquer l'évolution de sa relation avec Novak Djokovic.

"Je n'étais pas à 100%"

Le Russe est revenu sur son match du jour mais il a surtout évoqué ce qui s'était passé après son match fou contre Ruusuvuori où il s'est couché à 7h du matin : "Un match difficile, physiquement, c'était très dur aujourd'hui, mais je suis heureux d'avoir pu jouer ce match, de l'avoir bien joué. J'ai senti que je pouvais être meilleur dans mes déplacements vers la balle. C'est normal. Mon corps n'était pas à 100%. Je pense que j'ai maintenant assez de temps pour récupérer à 100% et être prêt pour le prochain match. Après le match, les bains de glace sont toujours utiles parce qu'après un match comme celui-ci, les muscles sont enflammés. C’est une chose est de finir tard.

"L'autre chose, c'est que c’était quatre heures de tennis dur, avec des sprints et beaucoup de longs points. Ensuite, j'ai eu des ampoules, donc il fallait s'en occuper. Nous sommes arrivés à l'hôtel vers 5h15, le temps de faire le traitement et tout le reste. Je me suis couché à 7h et je me suis réveillé à 12h. Aujourd'hui, j'ai eu un sommeil difficile. J'ai eu l'impression de manquer de sommeil. Comme je l'ai dit, je n'étais pas à 100 % physiquement aujourd'hui, mais j'étais à 90, 85."

"Djokovic me traite de la même façon que lorsque j'étais 400e mondial"

Interrogé sur cette rencontre de Coupe Davis en 2017, où la Russie était opposée à la Serbie. Daniil Medevedev alors âgé de 19 ans avait remporté la première manche face à Novak Djokovic avant d'abandonner. Il a évoqué sa première rencontre avec Djokovic qui avait eu lieu seulement quelques jours avant : "J'ai donné du fil à retordre à Novak. Pendant les trois heures qui ont suivi le match, je n'ai pas pu bouger, c'était incroyable. Honnêtement, ce voyage a été incroyable. C'est bien de savoir que je pouvais déjà faire souffrir Novak sur le court à l'époque. On s'était entraîné quelques jours avant. C'était très drôle. Il m'a même dit : 'Oh, nous jouons la Coupe Davis dans quelques jours'. Il m’a demandé ‘Tu y vas ? J’ai dit oui, Il m'a demandé si je voulais venir avec lui. Au début j’ai hésité et puis j’ai accepté."

"Je pense que c'est ce que les gens ne savent pas toujours à propos de Novak. Il peut être dur sur le court, comme je peux l'être. Mais moi, depuis la première fois que je l'ai rencontré, j'étais au 400e rang mondial. Aujourd'hui, je suis troisième au monde. J'ai l'impression qu'il me traite comme avant. C'est sûr que je suis devenu plus un rival qu'avant pour lui. Mais le traitement en dehors du terrain, lorsque nous nous voyons, est le même. C'est ce que j'aime chez lui."