Nadal ou Nagal ? L'histoire de l'Indien Sumit Nagal !

Jolie revanche pour Sumit Nagal ! Le numéro un Indien s'était vu refuser sa demande de wild-card pour le tableau principal de l'Open d'Australie. Nagal a été sanctionné par sa fédération suite à sa décision de ne pas participer à la rencontre contre le Pakistan en Coupe Davis. Surmotivé, Nagal est sorti des qualifs sans perdre le moindre set. Ce mardi, il a frappé encore plus fort en remportant le premier tour contre Alexander Bublik, 6-4, 6-2, 7-6(5). 

Retrouvez ici le tableau Messieurs de l'Open d'Australie 2024

Nagal marque l'histoire de son pays !

La performance est admirable. C'est la deuxième fois qu'un Indien gagne en grand tableau de Grand Chelem. Le premier ? C'était déjà Nagal lors de l'US Open 2020. A ce moment, il avait dominé Bradley Klahn, 129e mondial. Cette fois, la victoire est bien plus belle contre le 27e mondial. La seconde plus belle de sa carrière. L'Indien avait battu Cristian Garin en 2021. Le Chilien était 22e à l'ATP. Enfin, Sumit Nagal est devenu le premier Indien à battre une tête de série depuis 1989. A l'époque, Ramesh Krishnan s'était offert le scalp d'un certain Mats Wilander, numéro 1 mondial à ce moment.

Nagal tentera un nouvel exploit contre Juncheng Shang au deuxième tour jeudi. Notons qu'il est assuré de récupérer un chèque de 110 840 euros, lui qui a gagné 671 000 euros au cours de sa carrière. Le joueur de 26 ans a l'assurance de toucher plus de 15% de ce qu'il a gagné depuis le début de sa carrière. Impressionnant.

"Émotionnellement... suis fatigué en même temps, a avoué l'Indien Sumit Nagal. Cela a été fort, je dirais, ces derniers mois où il s'est passé beaucoup de choses dans le tennis. Commencer l’année sans participer aux qualifications des challengers, pour jouer deuxième d’un chelem jeudi. Comme je l'ai dit, ça a été émouvant. J'ai travaillé très dur avec mon équipe et je suis très fier de moi, de pouvoir gérer les choses que je vis et de pouvoir jouer comme je le souhaite. Beaucoup de choses. Premièrement, organiser plus de tournois dans le pays, faire venir des entraîneurs et de meilleures installations. Juste un meilleur système, je dirais. Pourquoi tous les joueurs de tennis – dont je parle des célibataires – partent-ils hors de l’Inde et vivent-ils hors de l’Inde pour se donner une chance ? Nous devrions nous demander pourquoi."

"Comme je l'ai dit, bien sûr, nous pouvons rester assis ici toute la journée et discuter de ce qui, comme je l'ai dit, coûte 900 euros, ne participe pas aux tournois pendant les premiers mois, compte sur les wild-cards en février pour terminer à nouveau 130. Ce n’est pas incroyable, ou comme, vous savez, un record battu.D’où j’ai commencé, j’étais assez fier de moi de pouvoir me donner une autre chance d’être ici, de me qualifier, de jouer comme je l’ai dit le deuxième tour jeudi. C'est une bonne sensation."