Naomi Osaka: "Je suis toujours en train de grandir"
Open d'AustralieNaomi Osaka reste Madame 100%. Elle n'a encore jamais perdu une finale en Grand Chelem. Elle est désormais à 4/4 après sa victoire en finale de l'Open d'Australie face à Jennifer Brady. Pour aller plus loin, la Japonaise a toujours remporté le trophée lorsqu'elle a atteint les quarts de finale en Grand Chelem. Avec ce 4e majeur, Osaka rejoint de grands noms du tennis féminin, à seulement 23 ans... !
Naomi Osaka remporte l'Open d'Australie 2021
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"Je suis si heureuse... et tremblante..."
La conférence de presse d'une championne après sa victoire dans un Grand Chelem est toujours un moment spécial. Naomi Osaka a exprimé ses sentiments et c'est également projeté sur la suite de la saison : "Je suis vraiment heureuse. C'est le moment pour lequel j'ai travaillé toute l'intersaison. Vous savez c'est toujours un peu bizarre quand vous arrivez précisément à ce point final. Tu es si tremblant, car tu peux penser à tout ce qui aurait pu se passer si... Je ressens comme si je vivais dans un "que ce serait il passé si"."
"J'ai plus de chance sur terre battue... "
Pour la suite la jeune femme ne veut pas attendre pour remporter son prochain Grand Chelem et vise Roland-Garros même si la terre n'est pas sa surface de prédilection : "Espérons que ce soit celui sur terre battue parce que c'est celui qui arrive le plus tôt ! Mais je dois mieux m'habituer à la surface et au gazon aussi, c'est la clef. Je n'ai pas joué les juniors donc je n'avais jamais joué sur le gazon... J'ai plus de chance sur terre battue, car je pense que n'avait pas mal joué du tout l'année dernière. Je dois plus m'habituer."
"Je suis toujours en train de grandir en tant que personne"
La Japonaise est peut-être une des joueuses charismatiques que le tennis féminin attendait, mais elle ne veut pas en subir une trop lourde pression : "Je suppose que dans le passé, je l'ai ressenti comme une responsabilité. J'étais effrayée et nerveuse, car j'avais l'impression de devenir un très mauvais modèle si je jetais ma raquette ou quoi. Au fil des années, j'ai réalisé que la seule chose que je pouvais faire était d'être moi-même. Il y a 500 autres joueurs de tennis si vous voulez des modèles. Je ressens toujours un grand honneur quand des enfants viennent voir mes matchs et m'encouragent, mais en même temps je ne le porte pas trop lourdement. Je suis toujours en train de grandir en tant que personne et j'espère qu'ils grandissent avec moi, peut-être."
Osaka rejoint Kim Clijsters, Arantxa Sanchez et Hana Mandlíková
Avec ses titres à l'US Open 2018 et 2020 ainsi que ses titres à l'Open d'Australie 2019 et 2021, Naomi Osaka rejoint des légendes du jeu. Elle égale en effet Hana Mandlikova, championne Tchécoslovaque des années 80 ; Arantxa Sanchez et Kim Clijsters, anciennes n°1 mondiale. Ces trois joueuses font partie du Hall of Fame du tennis depuis plusieurs années... L'avenir s'annonce plus que radieux pour Naomi qui égalera Maria Sharapova et Martina Hingis si elle gagne un majeur de plus, rien que ça...
À ce sujet l'ancienne numéro 1 mondiale s'est confié sur ses trophées "Le trophée de mon premier US Open est avec mes parents. Les deux autres sont chez moi à Los Angeles, dans le salon. Ils sont une inspiration pour moi. Je les ai regardés à l'intersaison" avant de réagir aux propos de Mats Wilander qui la voit gagner 10 tournois du Grand-Chelem : "Je vais déjà essayer d'en obtenir un cinquième, puis je regarderai pour 7 ou 8. Ce qu'il a dit un honneur, je vis dans le présent et je ne veux pas me tirer vers le bas avec de la pression et des attentes. Je me concentre uniquement sur ce que je peux contrôler, jour après jour. Travailler dur pour me donner plus d'opportunités.... Je ne m'attends pas à gagner tous mes matchs. Honnêtement, il faudra me donner une médaille si j'y arrive jusqu'à la fin de l'année. Je ne crois pas que ça soit possible. Nous avons tous des hauts et des bas. Je me souviens ce que c'est de perdre des matchs. Je me souviens comment j'étais ici il y a un an (défaite contre Coco Gauff au 3e tour). J'en suis toujours triste."
Publié le par Augustin PITRÉ