Océane Dodin et son copain : "Faut bien se défouler !"

Alors qu'elle n'avait encore jamais dépassé le deuxième tour d'un Grand Chelem, Océane Dodin, 95e mondiale, a atteint la deuxième semaine de l'Open d'Australie 2024 sans avoir perdu le moindre set. La Lilloise est toutefois redescendue de son nuage ce lundi, impuissante face à Qinwen Zheng, 6-0, 6-3 en huitième de finale. Agée de 21 ans et tête de série n°12, la Chinoise a dicté sa loi d'entrée et n'a jamais permis à Dodin, en difficulté au service, de rentrer dans son huitième de finale. Fin d'une belle semaine pour la Française, âgée de 27 ans, qui a tenté d'évacuer la frustration sur le court en criant vers son copain, et coach, mais pas suffisant pour rééquilibrer les débats et retrouver son niveau...

Retrouvez le tableau Dames de l'Open d'Australie 2024 ici

"Faut bien se défouler sur quelqu'un. Lui, ne pouvait rien faire. Et encore, j'ai été soft, je suis restée calme"

En conférence de presse, la Nordiste a expliqué, avec beaucoup d'humour, les colères en direction de son box et donc de son copain. "J'avais envie de bien faire, j'avais très bien joué depuis le début du tournoi. Je m'attendais à faire un bon match, plutôt à bien jouer et défendre mes chances. Ça ne s'est pas passé... Et faut bien se défouler sur quelqu'un. Lui, ne pouvait rien faire. Et encore, j'ai été soft, je suis restée calme", a-t-elle expliqué en finissant par rire. Pas simple la vie de coach... surtout lorsque l'on est pompier. Pour rappel, le compagnon de la joueuse avait dû prendre un mois de congés pour l'accompagner en Australie. 

"Ce matin, je me suis échauffée sur la Rod Laver, j'ai joué comme une merde"

La Française a rapidement vu que les sensations n'étaient pas bonnes dès l'échauffement du matin. "Ce matin, je me suis échauffée sur la Rod Laver, j'ai joué comme une merde. Je me suis dit : ''Oula, c'est quoi ça ?'' J'étais en Australie depuis un mois et je jouais plutôt bien. Je pense qu'avec le stress, le court... Je me sens quand même toujours mieux sur des petits courts. Sa vitesse et son bon service m'ont aussi perturbée. Mais je n'ai pas eu de très bonnes sensations. Je me suis dit que ce n'était pas mon jour et que je devais essayer de profiter. J'y croyais toujours, mais j'avais du mal, elle me maintenait la tête sous l'eau. C'était compliqué aujourd'hui, mais je ne tire que le positif du tournoi et je vais essayer de ne pas trop penser à ce match".

"Ce n'est pas que j'y croyais plus mais je m'étais habituée à me satisfaire de passer un tour"

Et maintenant ? La Nordiste pourra-t-elle répéter ce genre de performances ? Dodin a en tout cas fait sauter une barrière psychologique. "Je trouve que c'est positif parce que c'est la première fois que j'y arrive. J'étais un peu bloquée sur les premiers, deuxièmes tours. C'est important de voir que je peux aller plus loin. Ce n'est pas que j'y croyais plus mais je m'étais habituée à me satisfaire de passer un tour. Là, je me suis rendu compte que je pouvais aller plus loin. C'est motivant pour la suite. J'ai hâte de voir ce que ça peut donner." Dans une semaine, la Tricolore devrait être 75e mondiale. Un joli bond de 20 places.